Le déficit budgétaire des États-Unis s'est nettement aggravé en juillet sur un an sous l'effet d'une poussée des dépenses bien supérieure aux rentrées fiscales, selon des données publiées lundi par le département du Trésor américain.

Il s'est établi à 97,6 milliards de dollars, en augmentation de 40,2% par rapport à juillet 2012, alors que les analystes s'attendaient à une détérioration légèrement moins marquée à 96,0 milliards, selon le Trésor. En juin, les comptes de l'État avaient affiché un excédent de 117 milliards de dollars.

Le mois de juillet est traditionnellement synonyme de déficit (57 fois sur les 59 dernières années) notamment parce que cette période n'est marquée par aucune échéance fiscale «importante», a précisé un responsable de l'administration.

En juillet, les recettes se sont élevées à 200 milliards de dollars, en hausse de 8,3% sur un an tandis que les dépenses ont, elles, flambé de 17,1% à 297,6 milliards sous le poids notamment des dépenses d'assurance-maladie (75 milliards pour Medicaid et Medicare) et militaires (49 milliards).

Portée par des hausses d'impôts et des coupes dans les dépenses, la trajectoire des finances publiques américaines reste toutefois orientée à la baisse. Sur les dix premiers mois de l'exercice budgétaire, le déficit américain s'est élevé à 607,4 milliards, en baisse de 38% par rapport à la même période l'année précédente.

Le montant total des recettes budgétaires accumulées depuis le début de l'exercice budgétaire 2013 en octobre dernier (2287 milliards) est même le plus haut jamais enregistré en juillet, a souligné le responsable de l'administration.

Pour l'ensemble de l'année, la Maison-Blanche a abaissé ses prévisions et table sur un déficit de 759 milliards de dollars, 214 milliards de moins que sa première estimation qui était de 973 milliards de dollars.

Cette prévision reste encore plus pessimiste que celle du Bureau du Budget du Congrès (CBO) qui attend un déficit de 642 milliards en 2013 contre 1.087 milliards de dollars en 2012.