Les États-Unis ont affiché un déficit de 139 milliards de dollars en mai, en hausse de 11% sur un an, conformément aux attentes des analystes, selon des chiffres publiés mercredi par le département du Trésor.

Cette détérioration des finances publiques a résulté d'une hausse des dépenses de 10% à 336 milliards de dollars qui n'a pas été compensée par celle des recettes pourtant en progrès de 9% à 197 milliards de dollars, selon les données du ministère.

Le déficit de l'État fédéral pour mai est ainsi conforme à la prévision médiane des analystes.

Sur les huit premiers mois de l'exercice fiscal entamé en octobre, le déficit du pays a régressé de 26% en mai sur un an. Il se monte à 626 milliards de dollars soit 218 milliards de moins qu'à la même période il y a un an.

Cela reflète la hausse de la fiscalité appliquée en janvier et la baisse des dépenses exigée par le Congrès à travers ses coupes budgétaires décidées en mars. Ainsi sur les huit premiers mois de l'exercice fiscal, les dépenses sont quasi-stables (+1%) à 2427 milliards de dollars tandis que les recettes ont grimpé de 15% à 1801 milliards.

Pour l'ensemble de l'exercice 2013, le déficit budgétaire américain devrait tomber à 642 milliards contre 1087 milliards en 2012, selon la prévision du Bureau du budget du Congrès (CBO).

Pour parvenir à ce chiffre, cette prévision table sur de prochains excédents mensuels, notamment en septembre, un mois de recettes important grâce aux impôts sur les sociétés.

Les prévisions de la Maison-Blanche sont moins optimistes escomptant un déficit de 973 milliards de dollars soit 6% du PIB contre 7% en 2012.

En plein bras de fer avec le Congrès sur le plafond de la dette, ce serait la première fois en cinq ans que le déficit annuel des finances publiques passe sous la barre des 1000 milliards de dollars.