Wall Street évoluait à l'équilibre mercredi à la mi-journée, le marché soufflant après avoir été stimulé par plusieurs nouvelles économiques encourageantes aux États-Unis, notamment le succès des tests de résistance imposés aux grandes banques:

Vers 12h15, le Dow Jones Industrial Average avançait de 15,10 points à 13 192,78 points et le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 2,40 points à 3037,48 points

L'indice élargi Standard & Poor's 500 perdait 0,15% ou 2,10 points à 1393,85 points.

À Toronto, le S&P TSX reculait de 1,22% ou 152,42 à 12 385,27 points.

«Après avoir ouvert en nette hausse, le marché est à l'équilibre. Je m'attends à ce que l'on assiste à une consolidation pour les deux jours à venir, en attendant d'autres nouvelles économiques», a commenté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

«JPMorgan a montré la force de son dispositif anti-récession», en annonçant mardi son intention d'augmenter la rémunération de ses actionnaires, s'est félicitée Karee Venema, de Schaeffer's Investement.

De manière générale, le marché était porté par le succès de 15 des 19 plus grandes banques américaines lors des tests de résistance soumis par la banque centrale des États-Unis (Fed).

Pour la Réserve fédérale, les résultats des tests montrent «que la majorité des plus grandes banques américaines continuerait de satisfaire aux exigences de la réglementation en matière de niveau adéquat de capital, en dépit de pertes vraisemblablement élevées», dans le scénario hypothétique d'une crise financière similaire à ou pire que celle de 2008.

«Cela a renforcé les espoirs que les valeurs du secteur financier, qui est déprimé, puissent grimper dans les mois à venir si d'autres banques améliorent suffisamment leur bilan pour avoir les moyens de rehausser les dividendes», a expliqué Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com.

Face à l'euphorie accompagnant les nouveaux records des indices de Wall Street, certains appelaient toutefois à la prudence. Le Dow Jones, en hausse de 8% depuis le début de l'année, a en effet clôturé mardi à son plus haut depuis le 31 décembre 2007 et le Nasdaq, en progression de 17% en 2012, a terminé au-delà des 3.000 points pour la première fois depuis l'éclatement de la bulle internet, en 2000.

«Bien que nous croyions que les éléments pour un marché haussier restent en place, les statistiques suggèrent que la progression est allée trop loin, trop vite, et a besoin de se calmer», a fait valoir Frederic Dickson, de DA Davidson.

Du côté des actions, les valeurs financières évoluaient en ordre dispersé: JPMorgan gagnait 0,30%, à 43,52 dollars, Bank of America 2,83% à 8,73 dollars, tandis que Wells Fargo cédait 0,99% à 33,00 dollars.

Goldman Sachs perdait 3,37% à 120,34 dollars après qu'un cadre supérieur de la banque new-yorkaise, claquant la porte au bout de 12 ans, eut dénoncé dans une tribune la culture d'entreprise «toxique» de l'institution, qui privilégierait systématiquement ses profits au détriment de ceux de ses clients.

MetLife perdait 5,07% à 37,46% et Citigroup 3,42% à 35,21 dollars: elles font partie des quatre banques qui ne sont pas parvenues à faire la preuve de leur capacité à maintenir, en cas de nouvelle crise, les ratios de capitaux exigés par la Fed.

Les deux autres sont Ally -non cotée- et SunTrust, qui avançait de 3,14% à 23,29 dollars.

L'avionneur américain Boeing prenait 1,09% à 75,12 dollars après avoir démenti des informations lui ayant attribué l'intention de verser à Air India une compensation de 500 millions de dollars pour des retards de livraison.

Dans l'énergie, le groupe Chesapeake cédait 0,85%, à 24,49 dollars, après avoir annoncé une alliance avec M3 Partners et EV Energy Partners (-0,74% à 72,97 dollars) pour construire une usine de gaz naturel dans l'Ohio.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,233% contre 2,107% mardi soir et celui à 30 ans à 3,372% contre 3,246%.