Le conglomérat américain General Electric (GE) a vu son bénéfice net annuel progresser de 16% à 13,12 milliards de dollars en 2011, mais sa rentabilité a chuté de 16% au quatrième trimestre, restant juste au-dessus des attentes, et son chiffre d'affaires a déçu.

Le bénéfice courant par action revient à 1,29 dollar pour l'année, ou 1,37 dollar compte non tenu du rachat d'actions préférentielles - les analystes attendaient 1,37 dollar. Le bénéfice courant par action du trimestre est juste au-dessus des attentes à 39 cents au lieu de 38.

Mais le chiffre d'affaires reste bien inférieur aux attentes. Pour l'année il reflue de 2% à 147,3 milliards de dollars, et pour le trimestre de 8% à 37,97 milliards de dollars. Les analystes attendaient respectivement 149,28 et 40,03 milliards de dollars. Le groupe a imputé le reflux intégralement à l'activité de médias NBC Universal, dont il possède 49%.

Le conglomérat américain, qui tient lieu de baromètre de l'économie américaine en raison de la diversité de ses activités, a tenté de se justifier en faisant valoir que «les commandes d'infrastructures, à 28,6 milliards de dollars sont en hausse de 15% pour le trimestre, celles d'équipement en hausse de 23% et celles de services à +7%».

Globalement le conglomérat a fini l'année avec un carnet de commandes de 200 milliards de dollars, «le plus gros de son histoire».

GE est présent des ampoules électriques à l'électroménager, mais aussi dans les moteurs d'avions, la finance et l'infrastructure énergétique.

La filiale financière GE Capital, qui avait lourdement pesé sur la performance du groupe durant la crise, a vu son bénéfice trimestriel bondir de 58% à 1,6 milliard de dollars.

«Le portefeuille (d'activités) de GE a fait preuve de solidité et de résistance avec une croissance des bénéfices pour le septième trimestre de suite», a souligné le PDG Jeff Immelt, cité dans un communiqué.

«Nous prévoyons que la volatilité se poursuivra en 2012, et nous nous y sommes préparés en investissant dans de nouveaux produits et technologies, en développant notre implantation dans les marchés de croissance et en prenant des mesures importantes pour renforcer la gestion du risque», a ajouté M. Immelt, se félicitant en outre du «fort rebond» de GE Capital.

Pour autant la filiale financière n'a pas annoncé de reprise du versement d'un dividende à la maison mère, qui reste seulement projeté pour cette année, «sous réserve de l'accord de la Réserve Fédérale».

Enfin M. Immelt a souligné que GE «est en train de restructurer ses activités en Europe pour refléter les conditions du marché», sans toutefois fournir de détails.