L'agence d'évaluation financière Moody's a confirmé mercredi la note qu'elle attribue à la dette des États-Unis, la meilleure possible avec «Aaa», malgré l'échec de la «super-commission» parlementaire chargée de trouver des économies budgétaires.

Moody's a relevé dans un communiqué que cet échec montre «qu'il y a peu de chances de voir adoptées d'importantes mesures de réduction du déficit avant les élections de novembre 2012».

Mais «l'absence d'accord au sein de la commission ne change pas les perspectives budgétaires des États-Unis par rapport à celles prévues par la loi de contrôle de budget du 2 août», a-t-elle estimé.

Cette loi, adoptée juste à temps pour relever le plafond légal à la dette de l'État fédéral américain, a créé la «super-commission» bipartite qui devait trouver des mesures pour réduire le déficit budgétaire d'au moins 1200 milliards dollars cumulés sur dix ans.

Mais lundi, elle a abandonné ses travaux faute d'accord entre républicains et démocrates. La loi met donc en branle des coupes automatiques dans les dépenses à partir de 2013, pour le même montant.

Pour Moody's, les conséquences pour la solvabilité du Trésor américain sont faibles: «Même si la commission aurait pu proposer des mesures de réduction du déficit considérablement plus élevées que 1200 milliards de dollars, ce qui aurait été positif pour le statut d'emprunteur de l'Etat, son échec ne diminue pas le montant de réduction du déficit déjà contenu dans la loi».

La perspective reste «négative», ce qui signifie que l'agence envisage de pouvoir baisser la note.

L'agence Standard and Poor's avait fait perdre aux États-Unis leur note «AAA» en août, leur assignant un «AA+» (la deuxième meilleure note possible) avec perspective négative.

Fitch doit quant à elle se prononcer d'ici à la fin du mois sur la note «AAA» des États-Unis, assortie d'une perspective «stable».