Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble a réalisé un résultat conforme aux attentes du marché au premier trimestre de son exercice décalé, en dépit d'un recul de 2% de son bénéfice net, à 3,0 milliards de dollars.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'élève à 1,03 $, exactement en ligne avec le consensus. Le chiffre d'affaires progresse de 9% à 21,9 milliards, légèrement au dessus des attentes du marché qui tablait sur 21,55 milliards.

En volume, les ventes ont progressé de 2% à périmètre constant, tirées par les pays émergents où elles sont en hausse de 5%. En revanche, elles reculent dans les économies matures.

«Le premier trimestre a constitué un bon début d'année», a estimé le PDG Bob McDonald.

«Nous avons maintenu une forte dynamique de croissance dans un environnement difficile», a-t-il poursuivi en assurant que son groupe était en bonne position pour améliorer «la progression de ses bénéfices».

Côté perspectives, le groupe indique attendre une hausse de 3 à 5% de ses ventes sur la période octobre-décembre, deuxième trimestre de son exercice, et un bénéfice courant par action compris entre 1,05 et 1,11 $.

Pour l'ensemble de l'exercice 2012, il table sur une hausse de 3 à 6% de ses ventes et un bénéfice courant par action entre 4,17 et 4,33 $.

Le groupe de Cincinnati, souligne toutefois que les hausses de prix qu'il a pratiquées au cours du trimestre afin de compenser le renchérissement des matières premières ont gonflé de 4% son chiffre d'affaires. Il a également bénéficié d'un taux de change favorable à hauteur de 5 points de pourcentage.

Le directeur financier du groupe Jon Moeller a indiqué lors de la conférence de résultats que Procter & Gamble continuerait d'ajuster ses prix dans les segments touchés par ce renchérissement des matières premières, mais aussi à améliorer sa productivité dans son ensemble.

Il a estimé que Procter & Gamble [[|ticker sym='PG'|]] était parfaitement positionné pour maintenir sa dynamique de croissance malgré les difficulté de l'environnement économique actuellement, notamment grâce aux pays émergents.

«Les marchés émergents ont représenté une source significative de croissance, ce qui nous a aidé à gérer la faible croissance et l'environnement dégradé dans les marchés matures», a-t-il indiqué en soulignant que le groupe s'appuyait en particulier sur les pays Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui à eux seuls ont représenté plus de 5 milliards de dollars de ventes au cours des cinq dernières années.

Procter & Gamble, qui produit les rasoirs Gillette et les couches bébé Pampers ainsi que les shampoing Pantène ou les détergents Tide, constitue un baromètre de la consommation, traditionnellement le principal moteur de la croissance aux États-Unis.

Au cours du troisième trimestre, les ventes des produits de lessive et de ménage, le segment le plus important du groupe, ont progressé de 6% à 6,7 milliards, tandis que celles de produits de beauté ont progressé de 9% à 5,4 milliards.

Celles de soin pour bébés ont progressé de 12% à 4,1 milliards et de 10% (à 3,3 milliards) pour les produits de toilette ou de soins d'hygiène personnelle.

Enfin, Procter & Gamble a également racheté pour 1,3 milliards de dollars de ses propres actions au cours du troisième trimestre.