Barack Obama a annoncé lundi la nomination d'Alan Krueger, un spécialiste du chômage, comme président du Conseil économique national, à quelques jours d'une nouvelle offensive «urgente» du président américain sur le front de l'emploi.

Barack Obama a annoncé lundi la nomination d'Alan Krueger, un spécialiste du chômage, comme président du Conseil économique national, à quelques jours d'une nouvelle offensive «urgente» du président américain sur le front de l'emploi.

S'il est confirmé par le Sénat, Alan Krueger remplacera à ce poste clé  Austan Goolsbee, qui retourne enseigner l'économie à l'Université de Chicago.

M. Krueger, universitaire de Princeton et spécialiste du marché du travail, a été secrétaire adjoint au Trésor au début du mandat de M. Obama. Il a également été économiste en chef au ministère du Travail sous la présidence de Bill Clinton.

Le président américain doit présenter un nouveau plan pour créer des emplois et relancer la croissance lors d'un discours peu après le jour férié la fête du Travail, le 5 septembre. Le plan doit également s'attaquer au déficit qui devrait atteindre 1600 milliards de dollars cette année.

M. Obama a assuré qu'Alan Krueger était un des meilleurs économistes américains et qu'il comprenait les défis auxquels doivent faire face les États-Unis où le taux de chômage est légèrement descendu en juillet mais reste à 9,1%.

En outre, les prévisions de croissance pour le premier semestre ont été revues à la baisse (moins de 1% en rythme annuel).

«Notre grand défi économique en tant que nation reste la façon dont nous pouvons faire redémarrer l'économie», a dit lundi M. Obama lors d'une apparition à la Maison-Blanche aux côtés de M. Krueger.

Le président a promis «des mesures que le Congrès peut prendre immédiatement pour mettre plus d'argent dans les mains des familles de la classe ouvrière et de la classe moyenne et pour faciliter l'embauche par les petites entreprises».

«C'est notre mission la plus urgente pour laquelle je me bats chaque jour», a dit le président.

Sachant qu'il devrait rencontrer des objections de la part des républicains du Congrès, M. Obama a espéré que la classe politique «mette le pays avant le parti».

Les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, ont déjà manifesté leur opposition aux mesures que devrait annoncer le président. Selon eux, la solution réside dans une implication moins grande de l'État fédéral dans la vie économique américaine.

La Maison-Blanche précise que M. Obama souhaite des réductions budgétaires supérieures aux 1500 milliards de dollars qui doivent être répertoriés d'ici au mois de novembre par une super-commission du Congrès.

Mais M. Obama devrait aussi appeler à davantage d'impôts pour les Américains les plus riches, ainsi qu'à des dépenses pour la création d'emplois et les infrastructures, ce à quoi les républicains sont farouchement opposés.

Selon le Wall Street Journal, M. Krueger travaillera à une action plus concertée de l'administration pour réduire le chômage.

Léger signe d'espoir, le département du Commerce a annoncé lundi que les dépenses de consommation des ménages ont nettement rebondi aux États-Unis en juillet (+0,8%), insufflant un bon départ pour la croissance économique du pays au troisième trimestre. Les dépenses de consommation sont le moteur traditionnel de la croissance américaine.