Le géant américain du refinancement des prêts immobiliers, l'organisme semi-public Freddie Mac, a réduit ses pertes au deuxième trimestre de moitié et demande au Trésor 1,5 milliard de dollars supplémentaires pour combler son déficit.

La perte trimestrielle s'établit à 2,1 milliards de dollars, contre 4,7 milliards de dollars un an plus tôt, après un bénéfice au premier trimestre qui avait mis fin à une série de quatorze trimestres de pertes consécutifs.

Cette perte, ajoutée au versement de 1,6 milliard de dollars de dividendes au Trésor, conduit à une valeur nette négative d'entreprise de 1,5 milliard de dollars, a souligné l'organisme dans un communiqué.

Pour «l'éliminer», l'agence «va soumettre au Trésor une demande supplémentaire de 1,5 milliard de dollars», portant le total de l'aide apportée par l'État depuis le début de la crise en 2008 à 66,2 milliards.

L'évolution par rapport au trimestre précédent «reflète principalement les répercussions de la baisse des taux d'intérêt à long terme» sur les produits dérivés, a précisé Freddie Mac.

Le groupe continue par ailleurs «de constater une amélioration modeste de la performance des crédits» des propriétaires de pavillons. Mais «les pertes et dépenses liées au crédit restent à des niveaux élevés», et plusieurs facteurs comme «les taux de chômage élevés» et «une baisse encore plus marquée des prix des maisons» contribuent à «un risque continu», ajoute Freddie Mac.

Les résultats de l'organisme au cours du deuxième trimestre ont été lestés par des pertes liées aux produits dérivés de 3,8 milliards de dollars et des réserves pour pertes liées aux crédits de 2,5 milliards.