La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a demandé mardi à New York aux États-Unis de «trouver une solution» sur le relèvement du plafond de la dette publique.

Après l'accord le 21 juillet entre dirigeants de la zone euro sur la Grèce, «j'espère que ces mesures courageuses seront suivies aussi aux États unis, et qu'une action dans le domaine budgétaire interviendra aussi rapidement que possible», a-t-elle affirmé lors d'un discours.

«L'horloge avance irrémédiablement, et il faut vraiment trouver une solution. Je ne vais pas faire de commentaire sur un plan ou l'autre, ce n'est pas à moi de parler de cela», a-t-elle expliqué.

«Car honnêtement, avoir un défaut de paiement ou un abaissement important de la note attribuée à la signature des États-Unis serait un événement très, très, très grave. Pas pour les États unis seulement, mais pour l'économie mondiale en général», a prévenu la dirigeante du FMI.

Le président américain, Barack Obama, et le président de la Chambre des représentants, John Boehner, ont présenté lundi soir à la télévision des visions antagonistes sur les mesures budgétaires qui doivent accompagner le relèvement de la limite légale à la dette de l'État fédéral.

La dette est maintenue juste sous ce plafond de 14 294 milliards de dollars depuis la mi-mai, mais le Trésor estime qu'après le 2 août il aura épuisé les mesures pour s'y maintenir et que les États-Unis ne seront plus en mesure d'honorer l'ensemble de leurs engagements.

Lors d'une discussion jeudi sur le rapport annuel du FMI sur l'économie américaine, les États membres représentés à son conseil d'administration ont appelé Washington à mettre «la dette publique sur un chemin viable».