Le groupe financier American Express a dépassé les attentes du marché en annonçant mercredi une hausse de son bénéfice au deuxième trimestre de 31% à 1,3 milliard de dollars, notamment grâce à des dépenses plus élevées de ses clients sur les cartes de crédit.

Le bénéfice par action s'élève à 1,10 dollar, alors que les analystes tablaient sur 0,98 dollar.

Le chiffre d'affaires a de son côté augmenté de 12% à 7,6 milliards de dollars, au-delà des 7,35 milliards prévus par les analystes.

Cette hausse «reflète des dépenses plus élevées des clients», en augmentation de 18%, à 207,6 milliards, et «des commissions et frais liés aux voyages plus importants» (+21%), indique le groupe dans un communiqué.

Le nombre de cartes American Express en circulation s'élève désormais à 94 millions, en hausse de 6% sur un an.

La moyenne des dépenses des clients pendant le trimestre sous revue s'établit à 3.767 dollars, soit une hausse de 15%, a précisé pendant une téléconférence avec des analystes le directeur financier Daniel Henry.

«Un chiffre d'affaires solide et une excellente performance du crédit nous ont aidés à atteindre des bénéfices record ce trimestre», indique le PDG d'American Express, Kenneth Chenault, cité dans le communiqué.

Il se félicite «des investissements (réalisés par l'entreprise) visant à consolider les relations avec les commerçants et à augmenter les services proposés aux clients».

«Nous estimons que les nouvelles technologies vont transformer l'industrie du paiement sur le long terme», souligne le PDG. C'est pourquoi le groupe «prend des mesures énergiques pour étendre sa position dans le commerce en ligne et attirer de nouveaux clients».

L'émetteur de cartes de crédit a ainsi annoncé fin juin un partenariat avec le service de géolocalisation Foursquare permettant aux mobinautes de bénéficier de bons de réduction chez des commerçants.

Sur le même principe, il a établi une coopération avec Facebook en proposant à ses clients des offres en fonction de leur utilisation de la fonctionnalité «J'aime».

Par ces partenariats, «nous cherchons à fournir des services utiles et apportant de la valeur à nos clients, et en particulier aux petites entreprises», a indiqué le directeur financier.

Les provisions pour pertes ont par ailleurs baissé, passant de 652 millions de dollars à la fin du deuxième trimestre 2010 à 357 millions, ce qui reflète «une amélioration de la qualité du crédit».

Les prêts aux clients ont de leur côté augmenté de 2%, à 58,7 milliards de dollars, «renversant ainsi la tendance des deux dernières années», note le groupe.

Les dépenses opérationnelles sont en hausse de 21%, à 5,5 milliards de dollars en raison notamment de «l'impact de l'augmentation des programmes de fidélité» (+35%). Le groupe a aussi consacré 21% de plus sur un an pour la rémunération des employés.

«Nous avons un plan pour réduire la croissance de nos dépenses d'ici la fin de l'année et en 2012», a commenté Daniel Henry.

Le ratio de Tier One Common, mesure de solidité financière, s'élevait à 12,3%, en légère hausse par rapport au trimestre précédent.

L'action de groupe baissait de 0,65% à 51,75 dollars lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle.