Le temps va bientôt manquer au Congrès américain pour trouver un accord entre les deux partis sur le relèvement du plafond de la dette mettant fin au statu quo et évitant des complications économiques, a averti mardi le chef républicain Eric Cantor.

Eric Cantor, chef de la majorité républicaine de la Chambre des représentants, fait partie d'un groupe d'élus des deux chambres et des deux partis qui négocient une possible sortie de crise sous la houlette du vice-président Joe Biden.

«Il n'y a pas beaucoup de temps si nous voulons parvenir à un accord», a-t-il dit avant d'appeler le président Barack Obama à «prendre des décisions difficiles».

La Chambre des représentants sera en congé la semaine prochaine et le Sénat la semaine du 4 juillet. Or, selon le Trésor les élus ont jusqu'au 2 août pour relever le plafond de la dette et éviter un défaut de paiement.

La dette publique américaine a atteint mi-mai la limite légale au-delà de laquelle l'État ne peut plus augmenter son endettement (14 294 milliards de dollars). Le Trésor a mis en oeuvre depuis le début du mois de mai des mesures exceptionnelles lui permettant de continuer à émettre des obligations sans augmenter l'endettement net de l'Etat fédéral. Selon ses estimations, il ne pourra plus continuer à fonctionner ainsi au-delà du 2 août.

«C'est le moment critique, a dit M. Cantor. Nous en sommes arrivés aux sujets vraiment difficiles. Aux gros chiffres. Tout est sur la table sauf les augmentations d'impôts», a ajouté le chef républicain dont le parti ne veut pas entendre parler de nouvelles taxations.

De son côté, Barack Obama a estimé dans une interview à la chaîne NBC la semaine dernière qu'un non relèvement du plafond de la dette, pourrait mettre en péril la reprise économique et mener à une nouvelle crise.

Depuis que les républicains sont majoritaires à la Chambre, ils refusent le relèvement du plafond de la dette fédérale souhaité par les démocrates, s'il ne s'accompagne pas de réductions budgétaires drastiques.

Un relèvement du plafond de la dette de 2400 milliards serait nécessaire pour le fonctionnement du gouvernement au cours de l'exercice 2012.