Le président Barack Obama a estimé mardi qu'un non relèvement du plafond de la dette américaine, qui a atteint la limite légale, pouvait mettre en péril la reprise économique et mener à une nouvelle crise.

«Nous pouvons assister à une reprise de la crise financière, si nous jouons trop près de la ligne», a dit le président dans un entretien à la chaîne NBC.

«Nous allons donc travailler dur au cours du mois prochain. Je m'attends à ce que nous y parvenions (à relever le plafond de la dette). C'est ce à quoi les Américains s'attendent», a-t-il ajouté.

La dette publique américaine soumise au plafond du Congrès a atteint mi-mai la limite légale au-delà de laquelle l'État ne peut plus emprunter (14 294 milliards de dollars).

Le Trésor des États-Unis demande aux élus depuis janvier de relever ce plafond. Il a mis en oeuvre depuis le début du mois de mai un certain nombre de mesures exceptionnelles lui permettant de continuer à émettre des obligations sans augmenter l'endettement net de l'État.

Selon ses estimations cependant, il ne pourra plus continuer à fonctionner de la sorte au-delà du 2 août, date à partir de laquelle il devrait se retrouver en défaut de paiement sur certaines obligations arrivant à échéance.

Pour l'heure, les négociations entre le gouvernement et le Congrès sur la question du relèvement de la limite de la dette sont dans l'impasse.

«Je prends les dirigeants républicains au mot lorsqu'ils disent qu'il serait catastrophique pour nous de ne pas relever le plafond de la dette», a encore dit le président Obama.

«La bonne foi et la confiance des États-Unis sont à la base non seulement de notre mode de vie, mais aussi d'un système financier mondial», a-t-il ajouté.