Des sénateurs américains ont présenté mardi un projet de loi pour supprimer les subventions versées par l'État fédéral sous forme d'avantages fiscaux aux grands groupes pétroliers, afin de contribuer à la réduction du déficit américain.

Le texte qui viserait les cinq grandes compagnies pétrolières ExxonMobil, Shell, BP, Chevron et Conoco Phillips, mettrait fin aux subventions fédérales et dégagerait 21 milliards de dollars sur 10 ans qui seraient redirigés vers la réduction du déficit, ont indiqué les sénateurs démocrates Robert Menendez, Claire McCaskill et Sherrod Brown en présentant le texte mardi lors d'une conférence de presse.

«Nous devons tous nous serrer la ceinture pour répondre au problème du déficit, même les compagnies pétrolières», a estimé M. Menendez.

Il a qualifié de «plutôt ridicule» l'argument des républicains qui estiment qu'une telle mesure fera grimper davantage les prix de l'essence à la pompe. Le gallon (3,78 litres) d'essence est affiché à plus de 4 $, soit plus d'un dollar le litre.

Le sénateur affirme que les compagnies pétrolières ont des profits tels que la mesure n'aura pas de répercussion sur les prix de l'essence. Selon lui, «chacune des cinq grandes compagnies va réaliser 25 milliards de dollars (de bénéfices) en moyenne cette année», soit 125 milliards en tout.

En montrant un graphique sur les bénéfices des compagnies pétrolières, le sénateur Menendez a assuré que celui-ci n'avait pu être réalisé à la bonne échelle qui aurait requis une hauteur de 30 kilomètres, comparé à quelques centimètres pour les revenus d'un ménage américain moyen.

Or, M. Menendez et ses collègues ont souligné que leur proposition reviendrait à retirer un total de deux milliards de dollars annuellement aux revenus des grands groupes pétroliers.

Les élus ont indiqué qu'ils espéraient avoir le soutien pour ce projet de loi de leur leader, Harry Reid, mais aussi celui de certains républicains.

Le texte supprime une disposition qui permet aux compagnies de bénéficier de déductions fiscales aux États-Unis sur leurs opérations à l'étranger. Il met des restrictions à une série de déductions fiscales dont bénéficient actuellement les cinq grandes compagnies.