John Williams, dernier membre a être entré au Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), a indiqué mardi qu'il partageait grosso modo l'avis de la majorité de ses pairs au sein de ce conclave.

«En résumé, en dépit de haut et de bas, la tendance sous-jacente de la reprise économique (aux États-Unis) continue d'être celle d'une amélioration à un rythme modéré», a déclaré M. Williams à Los Angeles, à l'occasion de son premier discours de politique monétaire depuis sa nomination, le 1er mars, à la présidence de l'antenne de la Fed à San Francisco.

«Aujourd'hui, l'économie trouve de nombreux écueils sur sa trajectoire, mais je ne crois pas qu'une inflation galopante soit de ceux-là», a-t-il ajouté, selon le texte de son allocution distribué à la presse.

En tant que président de la Fed de San Francisco, M. Williams a participé aux deux réunions du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) ayant eu lieu depuis cette date.

Le FOMC a confirmé le 27 avril sa volonté de soutenir l'économie américaine à plein régime jusqu'à la fin juin, arguant que la Fed pouvait maintenir sa politique ultra-accommodante (taux directeur quasi nul, création de dollars en masse) malgré la poussée de l'inflation provoquée par la hausse du pétrole.

Pour la majorité des membres du FOMC, les effets de la hausse des matières premières ne devraient être que «passagers», et la lenteur à laquelle baisse le taux de chômage justifie de soutenir encore la reprise économique, qui a nettement décéléré au premier trimestre.

Le président de la banque centrale, Ben Bernanke, ne signale aucune intention de resserrer rapidement le robinet du crédit au-delà de la fin juin.

Quelques dirigeants régionaux de la Fed poussent au contraire pour que la Fed commence à se montrer moins généreuse. M. Williams n'a rien dit mercredi qui permettrait de penser qu'il partage cet avis.