Jeudi est la journée la plus chargée cette semaine au niveau des résultats financiers: GE, McDonalds', Morgan Stanley, Nokia, Verizon, Xerox et bien d'autres ouvrent leurs livres.

Les profits de GE bondissent de 80%

NEW YORK - Le conglomérat américain General Electric [[|ticker sym='GE'|]] a publié jeudi un bénéfice net part du groupe en hausse de 80% à 3,36 milliards de dollars pour le premier trimestre, bien meilleur que prévu, appuyé sur un chiffre d'affaires en hausse contre toute attente.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 33 cents, nettement au-delà des 28 cents attendus par les analystes.

Le chiffre d'affaires est en hausse de 6% à 38,45 milliards de dollars, alors que les investisseurs avaient tablé sur un reflux de 5%. Enfin, le carnet de commandes a atteint un niveau «record» à 177 milliards de dollars.

Pour couronner les bonnes nouvelles, le conglomérat, qui tient lieu de baromètre de l'économie américaine en raison de la diversité de ses activités, a annoncé un nouveau coup de pouce à son dividende trimestriel, pour le faire passer de 14 à 15 cents par action. Il restera pourtant inférieur de plus de moitié à ce qu'il était il y a deux ans (31 cents).

«GE Santé, Transports et Aviation ont eu de solides résultats. Des investissements stratégiques dans des segments à forte croissance ont renforcé le portefeuille Énergie et mettent cette activité en position de retrouver la croissance au second semestre», a assuré le PDG Jeff Immelt, cité dans un communiqué.

Quant à GE Capital, la filiale financière qui avait concentré les difficultés et les inquiétudes durant la crise financière, son bénéfice d'exploitation a plus que triplé à 1,84 milliard de dollars, pour un chiffre d'affaires en hausse de 3% à 12,32 milliards de dollars.

Vers 10h00, l'action reculait de 2,50% ou 0,51$ à 19,89 dollars à la Bourse de New York.

McDonald's: profits en hausse de 11%, légèrement mieux qu'attendu

NEW YORK - Le géant de la restauration rapide McDonald's [[|ticker sym='MCD'|]] a publié jeudi un bénéfice net en hausse de 11% au premier trimestre et un peu meilleur qu'attendu, grâce notamment à une progression du chiffre d'affaires.

Le bénéfice net est ressorti à 1,2 milliard de dollars, soit 1,15 dollar par action alors que les analystes tablaient en moyenne sur 1,14 dollar.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 6,1 milliards de dollars, en hausse de 9% sur un an (7% hors effet de change) et légèrement supérieur aux 6,0 milliards de dollars prévus en moyenne par les analystes de Wall Street.

«Au cours du trimestre, McDonald a généré une croissance à deux chiffres de ses bénéfices grâce à la croissance de ses ventes à nombre de magasins comparables, à une hausse du trafic dans toutes les zones géographiques et à de bonnes marges», a commenté le directeur général Jim Skinner.

«Malgré un contexte économique difficile, j'ai confiance dans le fait que McDonald's peut continuer sur la voie de la croissance», a-t-il ajouté.

«Alors que nous débutons le deuxième trimestre, notre dynamique de ventes se poursuit, avec des ventes à nombre de magasins comparable progressant au même rythme voire plus rapidement que celles du premier trimestre», a conclu M. Skinner.

L'action reculait de 2,02% ou 1,58$ à 76,82 dollars à la Bourse de New York.

Photo: AP

Morgan Stanley: profits en net recul, mais meilleurs qu'attendu

NEW YORK - La banque d'affaires américaine Morgan Stanley [[|ticker sym='MS'|]] a publié jeudi un bénéfice meilleur qu'attendu au premier trimestre 2011, même s'il s'affiche en forte baisse de 48% notamment en raison d'un net recul du chiffre d'affaires, inférieur aux prévisions.

Le bénéfice net part du groupe s'est élevé à 736 millions de dollars, soit 50 cents par action à périmètre d'opérations continues.

En excluant une charge avant impôts de 26 cents par action liée à une coentreprise avec la banque Mitsubishi au Japon et un retour fiscal exceptionnel de 30 cents par action, le bénéfice par action ressort à 46 cents, supérieur au consensus des prévisions de Wall Street qui se situait à 34 cents.

Le chiffre d'affaires a reculé de 16% sur un an à 7,6 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, inférieur aux prévisions des analystes qui atteignaient en moyenne 7,9 milliards de dollars.

L'action progressait de 4,03% ou 1,05$ à 27,09$ dollars vers 10h00 à New York.

La banque a consacré 4,3 milliards de dollars à la rémunération de ses employés au premier trimestre, en légère baisse comparé à 4,4 milliards un an plus tôt, mais le ratio de rémunérations sur chiffre d'affaires est monté à 57% contre 49% un an plus tôt.

Les dépenses hors rémunération ont atteint 2,4 milliards de dollars en hausse de 14% sur un an, «reflétant une plus forte activité du groupe».

Bien que la perte sur la coentreprise japonaise de courtage «soit décevante, nous restons engagés fermement sur le marché japonais» et «cette perte n'a pas d'impact sur les progrès que nous faisons dans la poursuite de nos priorités stratégiques», a commenté le directeur général James Gorman, cité dans le communiqué.

Il s'est par ailleurs félicité de bonnes performances en «banque d'investissement, où (la banque) reste un leader du secteur et le numéro un des fusions et acquisitions», ainsi que de bons résultats sur le marché des actions et de «progrès dans l'obligataire et les matières premières comparé à l'an dernier».

Photo: Associated Press

Nokia: bénéfice net en légère baisse, mais supérieur aux attentes

HELSINKI - Le numéro un mondial des téléphones mobiles, le finlandais Nokia [[|ticker sym='NOK'|]], a annoncé jeudi un bénéfice en légère baisse bien supérieur aux attentes, mais sa part de marché est tombée à 29% au 1er trimestre.

Sur les trois premiers mois de l'année, Nokia a dégagé un bénéfice net part du groupe de 344 millions d'euros, en baisse de 1,4% par rapport à l'an passé (349 millions d'euros), mais bien supérieur au consensus réalisé par l'agence Dow Jones Newswires qui tablait sur 279 millions.

Dans la même période, le chiffre d'affaires a augmenté de 9,2% à 10,39 milliards, selon le rapport trimestriel du groupe finlandais.

Ces chiffres sont les premiers publiés par Nokia depuis que le nouveau PDG, le Canadien Stephen Elop, a déclaré en février que le groupe était confronté à une dure concurrence de l'iPhone, du BlackBerry et de Google sur le créneau lucratif du téléphone intelligent.

Il avait alors annoncé que Nokia allait abandonner son système d'exploitation Symbian pour un système conçu par Microsoft.

«Durant le premier trimestre nous sommes passés de la définition à l'exécution de notre stratégie», déclare le PDG cité jeudi par le rapport financier.

Il annonce la signature définitive de l'accord avec le géant américain Microsoft conclu en février dernier et il précise que les travaux de conception et d'ingénierie «sont bien engagés».

L'action de Nokia à la Bourse de New York reculait de 0,99% ou 0,09$ à 8,51 dollars.

La part de marché de Nokia dans le secteur des téléphones mobiles a chuté au 1er trimestre passant de 33% à 29% par rapport à la même période en 2010.

Le changement radical de stratégie de Nokia qui a décidé d'abandonner le système d'exploitation Symbian peu performant vise à freiner cette chute qui s'est accentuée depuis 2008 quand le groupe détenait 40% du marché.

Nokia table sur une baisse de ses ventes de téléphones mobiles de 7,1 milliards d'euros au 1er trimestre à 6,1-6,6 milliards au 2e trimestre ainsi qu'au 3e trimestre. Le 4e trimestre est «une période plus favorable».

«La compétitivité de Nokia va diminuer de plus en plus dans les temps à venir jusqu'au moment où Nokia adoptera le système Windows», selon l'analyste de FIM Bank Michael Shroeder interrogé par l'AFP.

En février Stephen Elop avait prédit des licenciements «importants» comme conséquence de cette nouvelle stratégie.

Le communiqué de Nokia ne contient aucun détail sur le nombre de licenciements envisagé. Il note simplement que le groupe espère diminuer ses coûts opérationnels d'environ un milliard d'euros en 2013 «y compris une réduction du nombre des employés et des départs volontaires».

Des informations de presse avançaient récemment une réduction d'effectifs de 2 à 6 000 personnes et de centaines ou milliers de plus chez les sous-traitants.

Photo: Brendan McDermid, Reuters

Xerox dépasse les attentes avec des profits de 281 millions

NEW YORK - Le fabricant américain de photocopieurs et d'imprimantes Xerox [[|ticker sym='XRX'|]] a publié jeudi un bénéfice net de 281 millions de dollars, supérieur aux attentes, pour le premier trimestre, mais a avancé une prévision prudente pour le deuxième trimestre en raison des catastrophes au Japon.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 23 cents, juste au-dessus des 22 cents attendus par les analystes. Le chiffre d'affaires, en hausse de 16% à 5,465 milliards de dollars, est également globalement conforme aux attentes.

Toutefois, le groupe a avancé une prévision prudente pour le deuxième trimestre en raison des incertitudes dues aux conséquences du tremblement de terre et du tsunami de mars au Japon: le bénéfice courant par action est attendu entre 23 et 26 cents, ce qui correspond à peu près aux 25 cents attendus par le marché. La prévision de bénéfice par action annuel est maintenue entre 1,05 et 1,10 dollar.

«Nous concentrons tous nos efforts sur les moyens de minimiser les perturbations dans les livraisons à nos clients», a indiqué la PDG Ursula Burns, citée dans un communiqué.

«En raison de la hausse des coûts et des incertitudes sur des problèmes de la chaîne d'approvisionnement de l'activité Fuji Xerox au Japon, par prudence, nous avançons une fourchette de prévision plus large que d'habitude pour la rentabilité du deuxième trimestre», a-t-elle ajouté.

Le bénéfice du premier trimestre contraste avec la perte de 42 millions de dollars essuyée un an plus tôt, due à l'acquisition de la société de services ACS, qui a apporté à Xerox de nouvelles recettes récurrentes.

Logiquement, le chiffre d'affaires des services a bondi de 40% à 2,58 milliards de dollars, alors que la vente de machines et de fournitures est restée stable à 2,49 milliards de dollars.

Globalement, les revenus récurrents (ventes de services, entretien, location, fournitures) ont progressé de 19%, alors que la vente de machines est restée stable, a souligné le groupe. Le déclin de 4% du nombre d'installations, dû à la mollesse dans les équipements d'entrée de gamme, «touchés par les événements au Moyen-Orient», a été compensé par des ventes plus importantes de produits à plus fortes marges.

Enfin, le groupe a annoncé qu'il avait supprimé 2 400 postes depuis la fin 2010 en raison de restructurations qui ont «plus que compensé» l'impact des acquisitions. Xerox comptait 134.100 employés dans le monde au 31 mars.

L'action perdait 1,80% ou 0,20$ à 10,66 peu après l'ouverture de la Bourse de New York.

Photo Associated Press

Verizon triple ses profits

NEW YORK - L'opérateur téléphonique américain Verizon [[|ticker sym='VZ'|]] a publié jeudi un bénéfice part du groupe plus que triplé pour le premier trimestre et dépassant juste les attentes, à 1,44 milliard de dollars, grâce à une très légère et inattendue progression du chiffre d'affaires.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 51 cents, juste au-delà des 50 cents qu'attendaient les analystes. Le chiffre d'affaires s'inscrit en hausse de 0,3% à 26,99 milliards de dollars, alors que le marché s'attendait à un repli de 0,1%.

La progression du chiffre d'affaires est surtout due à l'opérateur mobile Verizon Wireless, possédé à 45% par le britannique Vodafone, qui a bénéficié de pouvoir offrir depuis février le très populaire iPhone d'Apple à sa clientèle.

Les recettes d'exploitation de Verizon Wireless ont bondi de 10,2% à 16,88 milliards de dollars, pour un bénéfice d'exploitation en hausse de 0,4%, semblant illustrer une nouvelle fois la faiblesse des marges des opérateurs sur les ventes de téléphones intelligents.

Durant le trimestre, 60% des téléphones vendus par Verizon Wireless ont été des téléphones multifonctions, contre seulement 35,6% un an plus tôt, permettant de faire passer de 18,6% à 32,2% la proportion de la clientèle désormais équipée de ces mini-ordinateurs mobiles.

C'est un taux d'équipement qui reste inférieur à celui du concurrent AT&T, qui a longtemps eu l'exclusivité sur l'iPhone et qui a annoncé mercredi que 46,2% de ses abonnés sous contrat avaient un téléphone intelligent.

Verizon Wireless s'est félicité d'avoir pu gagner 1,8 million de nouveaux clients, ce qui lui a permis de garder sa place de numéro un qu'il perdra si le numéro deux AT&T avale comme prévu leur concurrent T-Mobile.

Pour ce qui est de Verizon, la progression du bénéfice net s'exprime essentiellement par une comparaison favorable sur un an, les résultats du premier trimestre 2010 ayant été amputés à hauteur de près d'un milliard de dollars par la réforme du système de santé aux États-Unis.

L'action cédait 2,36% ou 0,89$ à 36,90 dollars à la Bourse de New York.

Pour l'ensemble de l'année 2011, le groupe a indiqué qu'il continuait à tabler sur une progression de 4% à 8% de son chiffre d'affaires, et de 5 à 8% de son bénéfice par action, ce qui semble supérieur aux attentes des analystes.

Photo: archives AFP

L'ouverture du marché de la téléphonie cellulaire pourrait permettre à des géants comme l'américaine Verizon de venir rivaliser des firmes établies au Canada.

United Continental creuse sa perte et pâtit des coûts du carburant

NEW YORK - Le numéro un mondial du transport aérien, United Continental [[|ticker sym='UAL'|]], a creusé sa perte au premier trimestre, pâtissant des coûts du carburant, mais celle-ci s'est avérée moins lourde que les attentes de Wall Street et s'est accompagnée d'un chiffre d'affaires en hausse.

Au cours des trois premiers mois de l'année, United Continental a enregistré une perte nette de 213 millions de dollars, contre 183 millions de dollars un an plus tôt, a indiqué la compagnie dans un communiqué jeudi.

Par action et hors éléments exceptionnels, la perte ressort à 41 cents, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une perte de 48 cents.

Le chiffre d'affaires a progressé de 11% au cours du trimestre sous revue, à 8,20 milliards de dollars. Les analystes misaient sur 8,19 milliards de dollars.

«United et Continental sont bien mieux positionnés pour faire face ensemble aux prix élevés du carburant, qu'elles ne le seraient si elles étaient restées indépendantes», a commenté le directeur général Jeff Smisek, cité dans un communiqué.

«Toute l'équipe a fait un très bon travail pour contrôler les coûts tout en continuant à mener une très bonne performance opérationnelle malgré de grosses difficultés ce trimestre», a poursuivi le directeur financier Zana Rowe.

«Nous allons continuer à améliorer nos coûts et à nous focaliser sur l'efficacité de nos opérations», a-t-il ajouté.

Le revenu par passager a augmenté de 11,5% par rapport à la même période un an plus tôt, mais «la hausse des prix du pétrole a largement éclipsé l'amélioration des recettes», précise le communiqué.

Les dépenses opérationnelles du groupe ont augmenté de 11% au premier trimestre, principalement à cause de l'envolée des prix du kérosène (+35%).

Le séisme du 11 mars et la catastrophe nucléaire au Japon ont eu un impact négatif de 30 millions de dollars sur le chiffre d'affaires ce qui a amené la compagnie à réduire ses capacités transpacifiques de 10% pour avril et 14% pour mai.

Les coûts d'intégration d'United et Continental, qui ont finalisé leur fusion en octobre, ont également pesé à hauteur de 47 millions de dollars sur la performance trimestrielle.

La compagnie a terminé le trimestre avec dans ses caisses 8,9 milliards de dollars de liquidités.

L'action reculait de 1,19% ou 0,25% à 20,78 dollars vers 10h00 à New York.

Photo: Tammy Bryngelson, AP

Les compagnies United et Continental ont fusionné le 1er octobre dernier, pour donner naissance au nouveau holding United Continental.

DuPont: bond de 26% du bénéfice net, prévisions revues à la hausse

NEW YORK - Le groupe américain de chimie DuPont [[|ticker sym='DD'|]] a vu son bénéfice net bondir de 26,7% au premier trimestre, à 1,4 milliard de dollars, et a revu à la hausse ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice, avant impact des coûts liés au rachat du danois Danisco.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 1,52 dollar, selon un communiqué publié jeudi. Les marchés attendaient 1,36 dollar.

Le chiffre d'affaires a progressé de 18% à 10 milliards de dollars, contre 9,2 milliards prévus. En volume, les ventes ont progressé de 9%.

Tous les segments d'activité ont connu une croissance à deux chiffres.

Le groupe de Wilmington (Est) a du coup révisé à la hausse ses prévisions pour l'année en cours, hors frais liés à l'acquisition en cours du groupe danois de biotechnologies Danisco, qui aura un effet négatif sur ses comptes.

DuPont escompte désormais un bénéfice par action compris entre 3,65 et 3,85 dollars pour l'ensemble de l'exercice, contre 3,45 à 3,75 dollars jusque-là.

Il précise que ce BPA pourrait être réduit de 30 à 45 cents du fait de l'acquisition de Danisco.

Le géant de la chimie a lancé en janvier une OPA amicale de 6,3 milliards de dollars sur Danisco, au prix de 665 couronnes (89,2 euros) l'action.

Cette offre a été prolongée jusqu'au 29 avril.

L'action gagnait 0,09% ou 0,05$ à 55,42 dollars vers 10h00 à New York.

Photo AP