Des économistes du Fonds monétaire international ont prédit lundi un sombre avenir aux contribuables aux États-Unis, qui devront payer des impôts beaucoup plus lourds qu'aujourd'hui pour une couverture sociale moins complète, selon une étude publiée lundi.

«Les États-Unis sont dans une situation budgétaire intenable due à la combinaison de déficits budgétaires élevés, d'une population vieillissante et d'une croissance rapide des prestations de santé versées par l'État», ont affirmé les trois auteurs de cette étude intitulée «Une analyse des déséquilibres budgétaires et générationnels aux États-Unis: qui paiera et comment?».

Le problème vient en effet de l'inadéquation entre des soins qui sont les plus chers du monde et la couverture maladie à fournir aux retraités américains par l'État fédéral.

«Une grande partie du passif du budget des États-Unis concerne les engagements quant à des prestations futures (dans le cadre des programmes fédéraux de protection sociale) qui engendreront des dépenses dans les années à venir», ont rappelé les auteurs.

Dans leur «hypothèse de base», stabiliser la dette à ses niveaux actuels par rapport au PIB pour les générations futures «exigerait que tous les impôts et taxes augmentent, et que toutes les prestations sociales soient réduites immédiatement et de manière permanente de 35%. Tout retard dans l'ajustement le rend encore plus coûteux».

«À moins que les Américains vivant aujourd'hui ne paient davantage d'impôts nets ou que les dépenses de l'État pour les générations actuelles ne soient restreintes, les Américains futurs seront confrontés à des taux nets d'imposition de 21,5 points plus élevés», ont ajouté les économistes.

Le FMI a précisé que cette recherche ne traduisait pas l'opinion de l'institution, mais de ses auteurs seuls. Cependant, ces derniers ont indiqué mettre à jour des estimations publiées dans une annexe du dernier rapport annuel du Fonds sur l'économie américaine, paru en juillet.