Les dirigeants de la Réserve fédérale américaine (Fed) sont réunis cet après-midi à Washington pour deux jours de travaux qui devraient consacrer le maintien de l'arsenal de soutien monétaire à la reprise de l'économie américaine.

Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) s'est réuni au siège de la Réserve fédérale à 13H00, a indiqué un porte-parole de la banque centrale.

Le publié final rendant compte de ses travaux est attendu pour mercredi à 14H15.

Les dirigeants de la Fed doivent surtout faire le point sur le programme de rachats supplémentaires d'obligations du Trésor américain que le FOMC a lancé en novembre.

Au vu des dernières déclarations des plusieurs d'entre eux, le Comité devrait confirmer que la Réserve fédérale compte avoir racheté 600 milliards de dollars de ces obligations d'Etat à la fin juin.

Le but ultime de ce programme est de soutenir la reprise en stimulant la consommation des ménages et l'investissement des entreprises, grâce à la baisse des taux d'intérêts à long terme censée résulter de ces rachats.

Le taux directeur de la banque centrale devrait être maintenu dans la marge de fluctuation allant de 0 à 0,25% qui lui a été assignée il y a plus de deux ans, la Fed n'ayant signalé aucune intention de le relever avant longtemps.

La réunion est l'occasion d'une redistribution des rôles au sein du FOMC en vertu du système de rotation annuel en vigueur entre les chefs des antennes régionales de la Fed.

Parmi ceux-ci, Charles Evans (Chicago), Charles Plosser (Philadelphie), Richard Fisher (Dallas), et Narayana Kocherlakota (Minneapolis) auront le droit de voter pour ou contre le communiqué final de la rencontre.

Bien que MM. Plosser et Fisher soient opposés au programme de rachats d'obligations d'Etat, ils ont mis de l'eau dans leur vin récemment, et les analystes de la Deutsche Bank estiment que le communiqué final devrait être approuvé à l'unanimité pour la première fois depuis décembre 2009.

Le texte pourrait faire apparaître «une perception de la conjoncture économique légèrement meilleure» que lors de la précédente réunion du FOMC, en décembre, estiment ces analystes.

Pour Ed McKelvey, de Goldman Sachs, le communiqué final devrait être endossé par tous les votants, et sa formulation pourrait être modifiée «légèrement» pour décrire une croissance «plus ferme» et la présence de «quelques pressions» à la hausse sur les prix malgré une inflation de base «toujours faible».