Dimanche, les républicains et les démocrates américains semblaient en voie d'atteindre un compromis qui prolongerait temporairement l'ensemble des baisses d'impôts de George W. Bush, une priorité des premiers, ainsi que les prestations pour des millions de chômeurs, une mesure chère aux seconds.

Quelques détails devaient toujours faire l'objet d'ententes. Certains démocrates continuaient toutefois à s'opposer à toute possibilité de prolongement des avantages fiscaux pour leurs concitoyens les plus riches.

S'il n'agissait pas, le Congrès laisserait l'ensemble des paliers d'impôts revenir aux taux d'avant 2001 ou 2003, ce qui se traduirait pas des hausses fiscales pour tous les Américains. Les négociations entre l'administration Obama et un groupe bipartisan d'élus se sont concentrées sur un possible prolongement de deux ans pour tous les taux actuels.

Au même moment, la hausse du taux de chômage américain à 9,8 pour cent a poussé les républicains à accueillir plus favorablement la demande du président Barack Obama pour prolonger les prestations d'assurance-chômage pour une année supplémentaire.

Les républicains insistaient pour dire que toute extension des prestations devait être financée à partir de coupes dans le budget fédéral. La Maison-Blanche s'y oppose, affirmant qu'elles pourraient nuire à la lente reprise économique.

Dimanche, le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell, a indiqué que ces discussions étaient toujours en cours. Mais son collègue de l'Utah, le sénateur républican Orrin Hatch, a confié que son parti allait sûrement céder sur ce dernier point.

Environ deux millions de chômeurs verront leurs prestations se terminer ce mois-ci si elles ne sont pas prolongées. Sept millions d'américains seront affectés si elles n'étaient pas prolongées d'ici la fin de l'année.