L'économiste rendu célèbre grâce à son livre Freakonomics, Steven Levitt, calcule des pertes de 56 sièges à la Chambre des représentants pour les démocrates aux élections législatives de ce soir.

Le professeur de l'Université de Chicago a mis au point une formule mathématique afin de calculer les pertes de sièges du parti du président américain aux élections de mi-mandat. Selon ses calculs, les démocrates de Barack Obama perdront 56 sièges à la Chambre des représentants ce soir. La Chambre des représentants passera ainsi sous le contrôle du Parti républicain, qui aura 236 sièges contre 199 pour les démocrates. Le compte de sièges est actuellement de 256 contre 178 (il y a un indépendant) en faveur des démocrates.

«Je n'ai aucune confiance en mon estimation, mais c'est intéressant qu'elle soit à peu près identique à celle du marché sur le site Intrade.com. Le marché pense qu'il y a 47% de chances que les démocrates perdent 60 sièges, contre seulement 15% de chances en août dernier. Si vous aviez cru ma formule mathématique en août, vous auriez pu faire de l'argent en pariant contre les démocrates», a écrit Steven Levitt sur son blogue Freakonomics sur le site web du New York Times.

Selon la méthode de Steven Levitt, les pertes de sièges du parti présidentiel aux élections de mi-mandat sont plus importantes si l'occupant à la Maison-Blanche n'est pas du même parti que son prédécesseur deux ans plus tôt. La rapide croissance du PIB, le degré de popularité du président et le nombre de sièges détenus par le parti présidentiel influencent aussi le résultat.

Steven Levitt a publié sa méthode de calcul dans une revue économique en mars 1994. Il s'agissait du premier article publié par celui qui allait devenir célèbre en 2005 avec la parution du livre Freakonomics, un best-seller sur les aspects saugrenus de l'économie qui s'est vendu à 4 millions d'exemplaires.

Anecdote: Steven Levitt avait estimé (correctement) que les républicains prendraient le contrôle de la Chambre des représentants en 1994, mais cette possibilité semblait tellement improbable à son directeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT) que le jeune économiste avait été forcé de couper cette partie de son texte.