Les ménages américains se sont désendettés à un rythme record au printemps, mais ils se sont appauvris dans le même temps du fait de la baisse de la Bourse, indiquent des chiffres officiels publiés vendredi.

La dette des ménages a reculé pour le neuvième trimestre de suite d'avril à juin, selon les tableaux de la comptabilité nationale publiés par la banque centrale des États-Unis (Fed).

La baisse a été de 2,3% en rythme annuel. Ce qui est un record dans les annales, qui remontent à 1954 sur ce point, a indiqué la Fed à l'AFP.

Malgré ce repli et une hausse de leur patrimoine immobilier, les ménages se sont appauvris au deuxième trimestre, du fait d'une baisse de leur patrimoine financier entraînée par un recul des cours de la Bourse.

L'indice DJIA de la Bourse de New York avait fini la séance du 30 juin à son plus bas niveau depuis le début du mois de novembre.

Les marchés boursiers de la planète ont été malmenés au deuxième trimestre, période qui avait vu les craintes liées à la crise grecque atteindre leur paroxysme avant que l'Europe et le Fonds monétaire international ne volent au secours d'Athènes début mai.

De mars à juin, la richesse nette des ménages américains (c'est-à-dire la différence entre leur patrimoine et leurs dettes) a baissé pour la première fois depuis le printemps 2009, où elle était repartie en hausse après environ deux ans d'une baisse entraînée par la crise.

Elle se montait à 53 500 milliards de dollars au 30 juin, soit 2,8% de moins que trois mois plus tôt, indiquent les tableaux de la Fed.

Conséquence de la forte baisse de leur avoirs, le rapport de la dette des ménages à leur patrimoine est passé de 20,2% fin mars à 20,6% fin juin.

Cet alourdissement de l'endettement personnel est complété par celui de l'endettement collectif, puisque, selon la Fed, la dette de l'État fédéral a augmenté de 24,4% en rythme annuel au deuxième trimestre. Il faut revenir au printemps précédent et à la montée en puissance du plan de relance budgétaire pour trouver trace d'une augmentation de la dette plus rapide.

En revanche, la dette des États fédérés et des collectivités locales, dont la situation financière suscite des craintes, a baissé après cinq trimestre de hausse, de 1,3%.