El Centro, Californie
Taux de chômage: 30,3%
Var. sur un an: -1%
La petite ville de 41 000 habitants, nichée dans le désert de la Californie à 340 km au sud de Los Angeles, détient le triste record du pire taux de chômage aux États-Unis. El Centro, riche en terres agricoles, a été frappé de plein fouet par la déroute de l'immobilier. Les saisies bancaires y sont légion. Plusieurs Latino-Américains qui habitaient la municipalité ont perdu leur job - généralement dans la construction. Et les Mexicains vivant au sud de la frontière voisine ont cessé de venir à El Centro pour dépenser leurs pesos, ce qui a même poussé le Walmart local à licencier des employés. Bref, la crise est totale.
Detroit-Warren-Livonia, Michigan
Taux de chômage: 15,2%
Var. sur un an: -1,5%
La capitale américaine de l'automobile a été frappée sur tous les fronts pendant la dernière décennie. La flambée des prix du pétrole, suivie de la crise économique de 2008, ont entraîné une chute drastique des ventes des gros véhicules fabriqués dans la région. Des dizaines de milliers d'emplois se sont volatilisés, ajoutant à l'instabilité d'une ville déjà connue pour ses tensions raciales et son taux élevé de criminalité. L'immobilier a aussi connu une débandade cruelle à Detroit: le prix de revente médian des maisons était d'à peine 22 800$US en juillet, selon le site spécialisé Zillow.com! Plusieurs propriétés sont affichées à 5000$US ou moins.
Las Vegas-Paradise, Nevada
Taux de chômage: 14,8%
Var. sur un an: +1,8%
Casinos flamboyants, bars grivois, spectacles à grand déploiement: Las Vegas aime les excès. La «ville du vice» n'a pas dérogé à cette règle pendant le boom immobilier des années 2000. Le prix des maisons a connu ici une envolée stratosphérique, et la spéculation a entraîné la construction de quartiers entiers sans qu'une réelle demande ne le justifie. Le lendemain de veille est encore douloureux. Le prix médian des maisons unifamiliales a glissé de 56% depuis son sommet de 315 000$US atteint en juin 2006, à 140 000$US le mois dernier. La ville a aussi souffert de la chute marquée du tourisme domestique, tous les Américains étant frappés par la présente crise.