Le gouvernement américain lance mardi un plan pour reprendre des prêts immobiliers qui ont mal tourné, espérant aider de 500 000 à 1,5 million de propriétaires en difficulté.

Ce plan s'adresse aux emprunteurs dont la dette restante est supérieure à la valeur du bien. Selon le cabinet de recherche économique CoreLogic, 11 millions de ménages (soit 23% de ceux qui ont un emprunt en cours) étaient dans ce cas au 30 juin.

L'aide consiste à fournir à ces emprunteurs un nouveau prêt immobilier, garanti par l'Administration fédérale du logement (FHA). De tels prêts sont normalement réservés aux ménages les plus défavorisés.

Pour que l'Etat apporte cette aide, le prêteur doit accepter d'annuler au moins 10% du principal (la dette sans les intérêts) qui reste à rembourser.

La mesure avait été annoncée en mars, avec d'autres améliorations à un plan d'aide aux propriétaires en difficulté qui a eu un succès jugé insuffisant depuis son lancement en mars 2009.

Ce plan consiste depuis l'origine à négocier avec les prêteurs une réduction provisoire ou permanente des paiements mensuels. Mais, selon les chiffres du département du Trésor, près de la moitié des 1,3 million d'emprunteurs qui avaient intégré ce dispositif l'ont vu annulé.

Le rythme des saisies de logements par les banques n'a pas ralenti aux Etats-Unis. En juillet, le cabinet spécialisé RealtyTrac en a recensé près de 93 000, le deuxième chiffre le plus élevé depuis le début de ses statistiques en 2005, portant le total depuis le début de l'année à 363 000.

Le phénomène devrait perdurer avec la persistance d'un chômage élevé et la difficulté à écouler les logements saisis. Les ventes dans l'ancien sont tombées en juillet à leur plus bas niveau depuis 1995, incitant les banquiers à ne pas hâter le processus.

D'après l'association professionnelle des prêteurs immobiliers MBA, au deuxième trimestre, 9,4% des emprunteurs immobiliers étaient en retard d'un mois ou plus sur leurs échéances.