Les prix à la consommation aux États-Unis sont repartis à la hausse en juillet après trois mois consécutifs de baisse, selon des chiffres publiés vendredi par le département du Travail à Washington.

En données corrigées des variations saisonnières, ces prix ont augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent, renversant la tendance des mois précédents (-0,1% en juin, -0,2% en mai et -0,1% en avril).

Cette hausse était attendue des analystes, mais ils estimaient qu'elle serait moins marquée (+0,2%).

Pour Brian Bethune, d'IHS Global Insight, les chiffres n'ont fait que confirmer la tendance récente à la modération des prix: «il n'y a absolument pas un signe de quelque pression inflationniste que ce soit», a-t-il assuré.

La hausse de juillet est principalement due au rebond des cours des matières premières énergétiques, qui a fait augmenter les prix de l'énergie pour les ménages (+2,6%, après -2,9% en juin).

En particulier, les prix de l'essence, qui restaient sur cinq mois de baisse, ont regagné 4,6%. A eux seuls, ils «ont contribué à l'inflation à hauteur de 0,20 point», a relevé Ian Shepherdon, de High Frequency Economics.

L'inflation sur un an atteignait 1,2% en juillet.

Hors énergie et alimentation («indice de base»), les prix à la consommation ont confirmé en juillet qu'ils restaient très sages, progressant de 0,1% par rapport au mois précédent, et de 0,9% sur un an.

«Ces prochains mois nous prévoyons que l'inflation de base reste sur sa tendance à la baisse, tirée vers le bas par des pressions désinflationnistes venues du marché du travail», a prévenu Thomas Julien, de Natixis.

La banque centrale (Fed) table également sur une inflation qui restera très faible à moyen terme.

Un autre rapport publié vendredi par le département du Travail a montré que le salaire horaire moyen réel aux États-Unis baissait en juillet (-0,2%), pour la première fois depuis mars. Les salaires nominaux n'ont en effet affiché qu'une très légère hausse, inférieure à celle des prix.

En revanche, avec la hausse des heures travaillées, le salaire hebdomadaire moyen réel a progressé de 0,2% sur ce mois.