Le secrétaire adjoint au Trésor américain Michael Barr a fait l'éloge mardi du nouveau cadre réglementaire pour le secteur bancaire en discussion avec d'autres pays (règles de «Bâle III»), laissant entendre que les États-Unis allaient l'appliquer.

«Ces exigences en fonds propres seront cruciales pour contribuer à atténuer les graves tensions comme celles que l'on a vu frapper le secteur financier au moment de l'effondrement de Bear Stearns et Lehman Brothers en 2008», a déclaré M. Barr lors d'un discours.

Les banquiers centraux et régulateurs de 27 pays représentés au Comité de Bâle sont parvenus fin juillet à un accord jetant les bases de nouvelles normes prudentielles pour les banques à un niveau international.

Mais leur application aux banques américaines suscite des doutes en Europe. À l'origine de la crise financière, les banques américaines ne se conforment toujours pas aux règles antérieures (Bâle II, applicables depuis 2006).

Depuis le début des discussions au Comité de Bâle en 2009, le gouvernement américain est resté évasif sur l'application de «Bâle III», le secrétaire au Trésor Timothy Geithner plaidant pour «une période de transition» dont il n'a jamais précisé la durée.

Son adjoint, M. Barr, n'a pas précisé comment les États-Unis s'y prendraient pour faire entrer en vigueur plus rapidement Bâle III, mais a estimé que ces règles apporteraient plus de stabilité au système bancaire.

«Au plan international, nous travaillons pour relever les exigences de fonds propres de façon à ce que les institutions financières puissent supporter les crises futures aussi graves que celle que nous venons de traverser et le faire sans soutien de l'État», a-t-il affirmé.