Le président Barack Obama s'est fait l'avocat mercredi d'aides supplémentaires aux petites entreprises qu'il souhaite voir le Congrès adopter, alors que la reprise donne des signes d'anémie et que le chômage reste alarmant aux États-Unis.

En déplacement à Edison, à 55 km au sud-ouest de New York, M. Obama a rencontré dans une sandwicherie une poignée de patrons de petites entreprises, «le moteur de la croissance de l'emploi dans le secteur privé», selon la Maison-Blanche.

À cette occasion, le président a de nouveau défendu un ensemble de mesures législatives destinées à doper l'embauche dans ces entreprises, et qui doit être examiné par le Sénat.

Ce dispositif prévoit en particulier d'aider les banques régionales à prêter davantage aux entreprises et des incitations fiscales pour les encourager à investir.

«Je presse le Sénat d'approuver ce projet de loi pour l'emploi», a déclaré M. Obama aux journalistes à l'issue de la réunion, en le décrivant comme une façon de «réduire les impôts et de rendre davantage de prêts disponibles» aux PME.

«Je souhaite que (les sénateurs) bouclent le dossier avant de partir en vacances», a ajouté le président, en appelant les républicains, qui possèdent une minorité de blocage dans cette chambre, à coopérer. La session actuelle de la chambre haute est censée se terminer en fin de semaine prochaine.

M. Obama avait fait voter par le Congrès un plan de relance massif de 787 milliards de dollars en février 2009, un mois après sa prise de fonctions, pour tenter de sortir les États-Unis de leur pire récession depuis les années 1930.

Mais si la croissance est revenue, l'économie peine à résorber les plus de 8 millions de personnes ayant perdu leur emploi depuis trois ans et le chômage reste à un niveau officiel, très élevé pour les États-Unis, de 9,5%.

L'état du déficit budgétaire et le climat politique à trois mois d'élections législatives cruciales excluent tout recours à un nouveau plan de relance.

De nombreux indicateurs économiques récents se sont révélés mitigés, accréditant la thèse d'une reprise lente, et cette hypothèque pèse sur la popularité de M. Obama malgré ses succès législatifs sur les dossiers de la réforme de la santé et de l'encadrement des activités de Wall Street.

Le président va aussi participer en soirée à Manhattan à deux réunions destinées à lever des fonds pour son parti démocrate, à trois mois d'élections législatives qui décideront du sort de sa majorité au Congrès.

Il doit aussi enregistrer à New York un «talk-show» avec la célèbre journaliste Barbara Walters, qui sera diffusé jeudi matin sur la chaîne ABC.