La saison des résultats financiers bat son plein aux États-Unis, alors que les entreprises à grande capitalisation dévoilent les chiffres du deuxième trimestre.

Les profits de Philip Morris grimpent de 28%

New York - Le producteur de tabac Philip Morris International [[|ticker sym='PM'|]] a publié jeudi un bénéfice net trimestriel de 1,982 milliard de dollars, en hausse de plus de 28% sur un an et un peu meilleur que prévu, appuyé sur un chiffre d'affaires en hausse de 15%.

«La reprise généralisée d'un trimestre sur l'autre de la part de marché de Marlboro illustre l'élan dont nous bénéficions», a souligné le PDG Louis Camilleri, cité dans un communiqué.

Alors qu'il y a un mois le groupe avait rabaissé ses prévisions en raison de la baisse de l'euro, il les a relevées au niveau précédent jeudi, indiquant qu'il attendait de nouveau un bénéfice par action annuel de 3,75 à 3,85 dollars, les taux de change étant désormais jugés «favorables aux niveaux actuels». Les analystes attendent quant à eux 3,77 dollars.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice courant de la période avril-juin revient à un dollar, alors que les analystes tablaient sur 97 cents.

Le chiffre d'affaires, sans prendre en compte les taxes sur le tabac, revient à 7,061 milliards de dollars, avec une progression dans toutes les régions, de 0,7% dans l'Union européenne (à 2,295 milliards de dollars), de 15,2% en Europe de l'est, au Moyen-Orient et en Afrique (à 1,889 milliards de dollars), de 35% en Asie (à 2,123 milliards de dollars) et de 17,6% en Amérique latine et au Canada (à 754 millions de dollars).

En volume, les ventes de cigarettes ont progressé de 8% à 241 milliards d'unités, dont 77,9 milliards pour Marlboro (-0,5%), dont les ventes se sont tout de même ressenties de l'impact de la crise en Espagne et de taxes relevées en Grèce.

Les autres produits (tabac à rouler) ont quant à eux bondi de 55%.

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Le New York Times stabilise ses ventes

New York - Le groupe de presse américain du New York Times [[|ticker sym='NYT'|]] a publié jeudi un bénéfice net en recul de 18% sur un an à 32 millions de dollars, avec un chiffre d'affaires en hausse légère de 1,2%, grâce à l'essor des revenus publicitaires sur internet.

«La croissance solide des recettes de la publicité en ligne, en hausse de 21%, a compensé une baisse de 6% de la publicité dans les éditions papier, et globalement les revenus publicitaires ont été pratiquement stables par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier», a souligné la directrice générale Janet Robinson, citée dans un communiqué.

Les recettes publicitaires en ligne représentent désormais plus du quart (26%) des revenus publicitaires du groupe, qui possède The New York Times, International Herald Tribune, Boston Globe et 15 autres quotidiens.

Pour le trimestre qui vient de commencer, le marché publicitaire, qui avait sombré l'an dernier, s'annonce encore meilleur, avec une progression d'un trimestre sur l'autre pour les éditions papier, et une croissance autour de 16% dans le numérique.

En revanche, autant le groupe avait bénéficié de recettes de diffusion supplémentaires au premier semestre, autant ce ne sera pas le cas pour la fin de l'année: les hausses de prix des journaux New York Times et Boston Globe ayant été appliquées en juin 2009, les comparaisons seront moins favorables, sans compter que la diffusion est attendue encore en recul. Résultat, le groupe attend un repli de 3 à 5% des recettes de diffusion.

En outre, le groupe a prévenu qu'il devrait faire face à une hausse des dépenses dans les mois à venir, avec la fin de mesures de réductions de salaires, et les coûts associés au lancement (prévu l'an prochain) du site internet payant du New York Times. En outre les prix du papier sont repartis à la hausse, et devraient dépasser leur niveau d'il y a un an.

L'action du New York Times gagnait 2,21% à 9,25 dollars vers 10h00.

La semaine dernière, le plus grand groupe de presse du pays, Gannett, propriétaire notamment de USA Today, avait publié un bénéfice plus que doublé à 195,5 millions de dollars. Le chiffre d'affaires avait cédé 1,6%, mais le PDG Craig Dubow avait fait état d'un raffermissement des recettes publicitaires, notamment dans le numérique.

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Nokia souffre encore au deuxième trimestre

Helsinki - Le numéro un mondial des téléphones mobiles, le finlandais Nokia [[|ticker sym='NOK'|]], a annoncé jeudi une nouvelle chute de son bénéfice au deuxième trimestre, faute d'avoir su une fois encore trouver la parade à la percée de l'iPhone sur le créneau lucratif des smartphones.

Mais le géant des télécoms, dont le patron serait sur la sellette, a avancé «des raisons d'être optimiste» grâce au reste de ses activités et à la tendance favorable du secteur, tout en maintenant ses prévisions annoncées le mois dernier lors d'un avertissement sur résultat.

Entre avril et juin, Nokia a dégagé un bénéfice net de 227 millions d'euros, contre 380 millions un an plus tôt, tandis que son chiffre d'affaires a très légèrement progressé (+1%), à 10,0 milliards d'euros, selon le rapport financier du groupe. Le bénéfice opérationnel recule lui de 15%.

Les analystes tablaient en moyenne sur un recul de 30% du bénéfice net.

«Même si nous continuons à faire face à des difficultés concurrentielles, nous avons terminé le deuxième trimestre avec plusieurs raisons d'être optimistes pour l'avenir», souligne le directeur général de Nokia, Olli-Pekka Kallasvuo, cité dans le rapport trimestriel du groupe.

«D'une part, le marché mondial des mobiles a continué à croître à un rythme sain, tiré par plusieurs marchés moins matures où Nokia est en position de force. Nous sommes aussi encouragés par la performance solide de notre activité téléphone mobile, grâce à une gamme améliorée de modèles abordables», ajoute le patron, sur la sellette selon le Wall Street Journal en raison des mauvais résultats de Nokia.

Après avoir hésité sur la direction à prendre, la Bourse a semblé saluer les résultats : vers 11h30 à la Bourse de New York, l'action gagnait 5,1% ou 0,45$ à 9,27$.

Malmené sur le créneau lucratif des smartphones par ses nouveaux concurrents Apple, RIM et Google, Nokia avait averti en juin que son deuxième trimestre serait plus mauvais que prévu, en raison de l'«environnement concurrentiel» sur le haut de gamme, ainsi que la baisse de l'euro, qui lui est défavorable.

La hausse des ventes en volume, à 111,1 millions d'unités contre 103,2 millions un an plus tôt, n'a pas empêché sa part de marché de décliner de nouveau, à 33%, contre 35% il y a un an, de même que le prix moyen de ventes des téléphones, à 61 euros contre 64 l'an dernier.

Prévue pour la fin de l'année, la contre-attaque de Nokia face au succès de l'iPhone d'Apple doit passer par le Nokia N8, un smartphone équipé du nouveau système d'exploitation Symbian 3, qui a souffert de retards.

«Le Nokia N8 sera bientôt suivi d'autres smartphones équipés de Symbian 3, qui élargiront la gamme et permettront à Nokia de combattre pour reconquérir le haut de gamme», estime Olli-Pekka Kallasvuo.

Depuis le lancement de l'iPhone en 2007, l'action Nokia a perdu près des deux tiers de sa valeur, suscitant des spéculations sur le départ de son patron. Selon le Wall Street Journal de lundi, le conseil d'administration de Nokia a engagé un processus pour recruter un nouveau directeur général, qui pourrait être un étranger.

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Les profits de Xerox bondissent de 62%

New York - Le fabricant américain de photocopieurs et d'imprimantes Xerox [[|ticker sym='XRX'|]] a publié jeudi un bénéfice net part du groupe en hausse de 62%, mieux qu'attendu par les analystes de Wall Street, grâce à des ventes en nette hausse, et a relevé ses prévisions pour l'année entière.

Le bénéfice net part du groupe est ressorti à 227 millions de dollars contre 140 millions un an plus tôt.

Le bénéfice par action (BPA) hors éléments exceptionnels revient à 24 cents alors que les analystes tablaient sur 21 cents en moyenne.

Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 48% au cours du trimestre achevé fin juin, à 5,508 millions de dollars.

Le groupe a relevé ses prévisions sur l'année à 88-92 cents par action contre 75 à 85 cents auparavant.

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AT&T hausse ses profits de 26%

New York - L'opérateur téléphonique américain AT&T [[|ticker sym='T'|]] a publié jeudi un bénéfice en hausse de 25,8% sur an pour le deuxième trimestre, à 4,023 milliards de dollars, meilleur que prévu, mais assorti d'un chiffre d'affaires en stagnation.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 61 cents, alors que les analystes en attendaient 57.

Le chiffre d'affaires s'établit à 30,808 milliards de dollars, en hausse de 0,6% seulement, et à peine au-dessus des attentes des analystes (30,9 milliards de dollars).

Mais le groupe, opérateur exclusif de l'iPhone d'Apple aux États-Unis, s'est réjoui d'un nombre record de vente de ces appareils (3,2 millions) pendant le trimestre, et d'une hausse de 10,3% de ses recettes dans la téléphonie mobile.

«Nous continuons à voir des signes positifs de croissance dans presque tous les segments de nos activités, surtout le mobile, ce qui illustre la qualité de notre exécution et notre position de leader dans le plus fort vecteur de croissance du secteur, l'internet mobile», a souligné le PDG Randall Stephenson, cité dans un communiqué.

Le groupe a relevé ses prévisions annuelles: au lieu d'un bénéfice par action attendu «stable ou amélioré», AT&T attend désormais «une forte croissance du bénéfice par action» pour l'ensemble de 2010.

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Caterpillar: le bénéfice bondit de 91%

New York - Le constructeur d'engins de chantier Caterpillar [[|ticker sym='CAT'|]] a annoncé jeudi que son bénéfice net avait bondi de 91% au deuxième trimestre à 707 millions de dollars, dépassant les attentes des analystes, et a relevé ses prévisions.

Le bénéfice par action (BPA) hors éléments exceptionnels est ressorti à 1,09 dollar, mieux que les 85 cents attendus par les analystes.

Le chiffre d'affaires s'est élevé à 10,409 milliards de dollars, soit une hausse de 31% sur un an, dépassant aussi nettement les prévisions de Wall Street.

«Nous nous sommes concentrés sur trois buts cette année: augmenter significativement la production pour répondre à la demande de nos clients, en particulier dans les pays en développement, gérer les coûts strictement, et obtenir de meilleures liquidités», a commenté le directeur général Doug Oberhelman dans un communiqué.

«On en voit les résultats dans nos chiffres du second trimestre, avec des ventes en hausse nette», a-t-il ajouté, soulignant que le bond des ventes comparé au précédent trimestre était l'un des plus importants de l'histoire du groupe.

Caterpillar relève ses prévisions de ventes et de bénéfice pour l'année entière et table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 39 et 42 milliards de dollars, contre une fourchette de 38 à 42 milliards auparavant.

Il prévoit un BPA de 3,15 à 3,85 dollars contre 2,50 à 3,25 dollars jusqu'alors.

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UPS surpasse les attentes

Washington - Le groupe américain de messagerie United Parcel Services [[|ticker sym='UPS'|]] a annoncé jeudi un fort rebond de son bénéfice net au deuxième trimestre, largement au-dessus des attentes, et nettement relevé ses prévisions annuelles, grâce à un regain de l'activité à l'international.

Entre avril et juin, UPS a dégagé un bénéfice de 845 millions d'euros, soit un bond de près de 90% comparé à un an plus tôt, selon un communiqué diffusé par l'entreprise.

Hors éléments exceptionnels, cela correspond à un bénéfice courant de 84 cents par action, soit 7 cents de mieux que ce qu'attendaient les analystes.

L'activité, en baisse un an plus tôt, a aussi rebondi. Ce regain se traduit par une croissance du chiffre d'affaires de près de 13% à 12,2 milliards de dollars.

«Notre réorganisation aux États-Unis produit des résultats meilleurs que prévu», a commenté le PDG Scott Davis, cité dans le communiqué. Selon lui, l'international qui affiche une croissance «substantielle» continue à imprimer le rythme.

Fort de ce succès, UPS a relevé pour la seconde fois de suite ses prévisions de bénéfice par action courant annuel.

Celui-ci est désormais attendu dans une fourchette comprise entre 3,35 et 3,45 dollars, contre 3,05 et 3,30 dollars en avril. C'est également supérieur aux prévisions des analystes qui tablent sur 3,27 dollars.

«En dépit du rythme lent du redressement économique aux États-Unis et de la prudence observée en Europe, nous sommes confiants sur notre capacité à croître et à continuer à améliorer nos profits», avance UPS.

De par la nature de ses activités, qui l'amènent à travailler à la fois avec les entreprises et le consommateur final, UPS est considéré comme un baromètre de l'activité économique aux États-Unis.

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3M hausse ses profits de 43%

Washignton - Le groupe diversifié américain 3M [[|ticker sym='MMM'|]] a annoncé jeudi avoir dégagé au deuxième trimestre un bénéfice net de 1,121 milliard de dollars, en hausse de 43% sur un an et nettement supérieur aux attentes des analystes, et a révisé en hausse ses prévisions pour l'ensemble de 2010.

Le fabricant des Post-it et du ruban adhésif Scotch publie un bénéfice net par action de 1,54 dollar, meilleur que le montant de 1,48 dollar attendu par les analystes.

Le chiffre d'affaires trimestriel ressort à 6,731 milliards de dollars, en hausse de 17,7% sur un an. Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 6,66 milliards seulement.

Le groupe a relevé, «pour le troisième trimestre consécutif», ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'ensemble de 2010 et table à présent sur des ventes en hausse de 13 à 15% contre une fourchette de 10 à 12% précédemment attendue.

3M a relevé aussi sa prévision de bénéfice annuel et attend désormais un résultat net par action compris entre 5,65 et 5,80 dollars en excluant une charge relative au changement de fiscalité de l'assurance maladie de ses anciens employés, contre une précédente fourchette de prévisions de 5,40 à 5,60 dollars par action sur l'année 2010.

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Les profits de Bristol-Myers reculent de 5,7%

New York - Le laboratoire pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb [[|ticker sym='BMY'|]] a publié jeudi un bénéfice net en baisse de 5,7% à 927 millions de dollars pour le deuxième trimestre, juste au-dessus des attentes, et a confirmé ses prévisions annuelles et à l'horizon 2013.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice revient à 54 cents, alors que les analystes n'en attendaient que 53. Le chiffre d'affaires s'établit à 4,768 milliards de dollars, en hausse de 2%, la hausse des ventes aux États-Unis ayant plus que compensé la baisse à l'international.

Le groupe a précisé qu'il comptait toujours sur un bénéfice courant par action annuel compris entre 2,10 et 2,20 dollars, avec une croissance des ventes autour de 5%.

Dans trois ans, le bénéfice courant par action annuel est prévu au «minimum» à 1,95 dollar, à moins que l'impact de la réforme du santé aux États-Unis et des mesures d'austérité en Europe ne soit bien pire qu'attendu.

Une nouvelle fois l'anticoagulant Plavix est resté le bestseller du groupe, avec des ventes en hausse de 7% à 1,627 milliard de dollars. Le groupe a également évoqué des tests de dernière phase prometteurs pour plusieurs produits de lutte contre le cancer.

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Recul inattendu des profits de Travelers

Washington - La compagnie américaine d'assurances Travelers [[|ticker sym='TRV'|]] a abaissé ses prévisions annuelles jeudi, après avoir enregistré un recul de son bénéfice trimestriel affecté par des indemnisations liées aux catastrophes naturelles.

Entre avril et juin, Travelers, qui a fait son entrée dans l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, il y a un an, a vu son bénéfice net baisser de 9,45% à 670 millions de dollars comparé à un an plus tôt.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice courant est ressorti à 1,35 dollar, soit moins bien que prévu (1,51 dollar).

Le groupe, basé à Saint-Paul au Minnesota, a néanmoins vu son activité rebondir légèrement.

Le chiffre d'affaires ressort à 6,17 milliards de dollars, contre 6,16 milliards un an plus tôt. Il est tout de même largement supérieur aux prévisions du marché ( 5,57 milliards).

Mais le groupe s'est montré pessimiste côté perspectives.

Travelers a décidé de baisser «légèrement» la fourchette de ses prévisions du bénéfice opérationnel par action pour 2010. Celui-ci sera désormais compris entre 5,20 et 5,45 dollars, contre 5,20 et 5,55 dollars précédemment, indique le groupe.

Les analystes tablent quant à eux sur un bénéfice annuel de 5,74 dollars par action.

«Nous continuons à prévoir une détérioration des pertes liées aux accidents, notamment des catastrophes», a expliqué le PDG Jay Fishman.

Selon lui, les pertes liées aux catastrophes naturelles vont augmenter et continuer à affecter les bénéfices du groupe.

Au deuxième trimestre, Travelers a par exemple payé 439 millions de dollars à ses clients touchés par les inondations et orages, contre 200 millions un an plus tôt. Les Etats du Tennessee et du Mississipi et du Kentucky, aux États-Unis, ont connu de fortes inondations durant le trimestre.

Ces catastrophes naturelles ont entraîné une hausse des demandes d'indemnisation, fait remarquer Travelers.

Le groupe a par ailleurs racheté pour 1,4 milliard de dollars de ses actions.

À la Bourse de New York, le titre était sanctionné par les investisseurs: il perdait 1,66% vers 10h00 dans un marché pourtant en hausse.

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eBay: le bénéfice grimpe de 26%

New York - Le groupe de distribution par internet eBay [[|ticker sym='EBAY'|]] a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 26% à 412 millions de dollars, juste au-dessus des attentes, et révisé légèrement en baisse sa prévision annuelle sous le coup du raffermissement du dollar.

Ramené au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice revient à 40 cents, juste au-dessus des attentes des analystes qui tablaient sur 38, et de ses propres prévisions (37 à 39 cents).

Le chiffre d'affaires, à 2,215 milliards de dollars, en hausse de 6%, dépasse également légèrement les attentes du marché (2,17 mds USD) et ses propres prévisions (2,15 à 2,20 milliards de dollars).

La croissance du groupe a été comme d'habitude portée par son activité de paiements Paypal (+22%), alors que les sites marchands voient leurs ventes augmenter un peu moins rapidement (+11%).

«Notre plan de redressement d'eBay reste sur les rails, avec une forte performance en Europe, des changements importants aux États-Unis et la poursuite des améliorations dans l'expérience de vente et d'achat», a fait valoir le directeur général, John Donahoe.

À la publication de ces résultats «pas catastrophiques», comme le faisait le remarquer l'analyste Jon Ogg sur le site 247WallSt.com, l'action gagnait 0,79% dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse de New York, à 20,33 dollars, après avoir perdu presque 3% en séance.

«Les attentes étaient extrêmement modestes, et eBay les a dépassées», notait Mark Mhaney chez Citi. «Mais il est difficile de voir comment eBay peut développer ses sites marchands au rythme de la croissance globale de l'e-commerce».

Le tableau est meilleur pour PayPal qui, comme l'a fait remarquer M. Donahoe «continue à progresser bien plus vite que l'e-commerce», et a gagné un million de nouveaux comptes chaque mois au printemps.

Dans les mois qui viennent, la chute de l'euro aura un impact sur les résultats annuels, a prévenu le groupe californien, d'autant que la croissance des sites marchands est plus rapide en Europe qu'aux États-Unis, et qu'eBay réalise déjà 58% de ses ventes à l'international (53% du chiffre d'affaires de l'ensemble du groupe en comptant PayPal).

La prévision de bénéfice annuel par action a été ramenée à une fourchette de 1,60 à 1,65 dollar, contre une fourchette de 1,63 à 1,68 dollar avancée il y a trois mois. La fourchette du chiffre d'affaires annuel attendu a été très légèrement resserrée, entre 8,8 et 9 milliards de dollars (contre 8,8 à 9,1 mds USD auparavant).

Lors d'une téléconférence avec des analystes, M. Donahoe a notamment relevé que les achats aux États-Unis depuis l'Europe avaient accusé une baisse «marquée».

«Nous avons vu une corrélation assez serrée entre l'affaiblissement de la monnaie européenne et le fléchissement de la demande pour les produits américains», a-t-il relevé.

Pour les États-Unis, M. Donahoe a indiqué qu'il n'était «pas satisfait»: les volumes de ventes sur les sites marchands, hors automobile, ont en effet nettement décéléré leur croissance, de 2% sur un an seulement après 6% le trimestre précédent. «Il est difficile de ne pas en déduire qu'il y aura un déclin d'une année sur l'autre au deuxième semestre», relevait M. Mahaney.

Toutefois le patron du groupe a assuré qu'il avait l'ambition de faire mieux, avec des aménagements des sites qui devraient avoir «le même effet positif qu'en Europe».

Il s'est déjà félicité que les enquêtes sur la satisfaction des acheteurs montrent une amélioration, grâce notamment au programme de garantie qui permet de se faire rembourser sans frais en cas de déception à la réception des articles commandés. Il s'agit d'un mécanisme coûteux pour le groupe, mais qui «permet de faire ses achats en toute confiance».