Le Sénat américain a adopté jeudi la version finale de la plus vaste réforme de la régulation financière depuis les années 30, qui doit désormais être promulguée par le président Barack Obama dans les tout prochains jours.

Les sénateurs ont adopté le texte par 60 voix contre 39, après avoir approuvé la clôture des débats plus tôt dans la matinée.

La Chambre des représentants avait déjà adopté le 30 juin ce texte, commun aux deux chambres.

Le texte définitif, de plus de 2300 pages, de la loi «Dodd-Frank» - du nom de ses principaux auteurs, le sénateur Chris Dodd et le représentant Barney Frank - a été conçu pour tenter d'empêcher une nouvelle crise telle que celle qui avait culminé à l'automne 2008, précipitant l'économie des États-Unis dans l'abîme.

Le président Obama personnellement impliqué dans le débat sur cette réforme, entamé depuis près d'un an, avait une nouvelle fois encouragé le Sénat mardi à agir «rapidement» afin qu'il puisse promulguer la loi la semaine prochaine.

Le texte, qui vise à étendre le contrôle des régulateurs sur des pans entiers de la finance qui lui échappaient, prévoit la création d'un organisme de protection des consommateurs de produits financiers au sein de la banque centrale (Fed) et il empêche le sauvetage de grandes institutions financières aux frais des contribuables.

La majorité, qui contrôle 58 sièges au Sénat, a obtenu le ralliement de trois républicains, Scott Brown, Susan Collins et Olympia Snowe. Mais elle a perdu la voix du démocrate Russ Feingold.

Les autres républicains ont marqué leur opposition au texte, estimant notamment qu'il donne trop de pouvoir à des régulateurs qui n'ont pu empêcher la dernière crise financière.