Les acheteurs de résidence aux États-Unis ont tiré profit des avantages fiscaux accordés par le gouvernement fédéral pour favoriser l'accession à la propriété de même que des faibles taux hypothécaires, le mois dernier, donnant au secteur immobilier sa plus forte impulsion en cinq mois.

Toutefois, maintenant que le crédit d'impôt dont pouvaient profiter les acheteurs n'est plus offert, toute nouvelle amélioration tiendra uniquement à l'attraction exercée par les taux des prêts hypothécaires, qui ont rarement été aussi peu élevés. Certains économistes estiment que cela ne sera pas suffisant.

Paul Dales, économiste chez Capital Economics, avance que même si les taux hypothécaires ont fortement chuté, la combinaison d'un taux de chômage élevé, de lourdes dettes et de conditions de crédit resserrées devrait se traduire par une baisse de la demande.

Le secteur américain de la revente de résidences a enregistré le mois dernier une hausse de 7,6 pour cent, à un taux annuel désaisonnalisé de 5,77 millions, selon les données publiées lundi par l'Association nationale des courtiers immobiliers.

L'augmentation des ventes a provoqué une poussée des prix. Le coût moyen d'un domicile neuf est en effet passé à 173 100 $ US, en hausse de quatre pour cent par rapport au mois d'avril 2009.

Les taux des prêts hypothécaires ont chuté le mois dernier à leur niveau le plus bas observé cette année, et près d'un plancher jamais vu depuis 50 ans, alors que les préoccupations entourant la crise de la dette en Europe ont incité les investisseurs à se tourner vers la sécurité du marché américain du crédit.

L'impact du crédit d'impôt devrait se faire sentir pendant encore quelques mois. Bien que les acheteurs devaient avoir signé leur contrat d'achat avant le 30 avril pour profiter de la mesure gouvernementale, ils ont jusqu'à la fin du mois de juin pour compléter la transaction.