Le département du Trésor américain a revu en baisse, à 105,4 milliards de dollars, son estimation du coût pour les finances publiques du plan de sauvetage du secteur financier.

Ce montant correspond aux pertes attendues dans le cadre de la loi, promulguée en octobre 2008, qui a accordé au Trésor 700 milliards de dollars pour intervenir dans ce secteur.

Le mois dernier, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner avait indiqué dans une lettre aux présidents des deux chambres du Congrès et aux chefs de l'opposition parlementaire qu'il estimait ces pertes à 115 milliards de dollars.

À l'époque, M. Geithner détaillait que la majeure partie de ce coût viendrait du programme de soutien aux propriétaires immobiliers en difficulté (49 milliards), de l'aide à l'assureur AIG (48 milliards) et dans une moindre part de l'aide au secteur automobile (28 milliards). Il précisait que d'autres opérations seraient bénéficiaires.

Cette fois, le Trésor n'a pas détaillé son calcul, sinon pour dire que l'estimation du coût de l'aide à AIG avait été abaissée de 2,9 milliards de dollars.

Il a indiqué que l'amélioration provenait par ailleurs de la hausse de la valeur de ses actions dans trois entreprises: 27% du capital de la banque Citigroup, 61% du constructeur automobile General Motors, et 10% de son concurrent Chrysler.

L'État doit se séparer ces participations prochainement, selon un calendrier non dévoilé.

En avril, M. Geithner estimait qu'en incluant d'autres variables non comprises dans cette loi d'octobre 2008, comme les bénéfices que la banque centrale (Fed) devrait tirer de son intervention, le coût de l'ensemble des mesures prises par l'État n'atteindrait que 87 milliards de dollars, soit 0,6% du produit intérieur brut.