Faute de frappe, piratage informatique ou acte de terrorisme: les hypothèses qui avaient couru jeudi dans les heures suivant le krach de la Bourse de New York, semblaient écartées mardi par les régulateurs qui s'interrogeaient plutôt sur un mouvement anormal sur le marché des contrats à termes.

Aucune faute de frappe dans un ordre boursier, qui aurait transformé des millions en milliards, aucune transaction spectaculaire sur l'action du fabricant de produits de grande consommation Procter & Gamble, aucune tentative de piratage informatique ou d'acte terroriste n'a été détectée, a affirmé Mary Schapiro, la présidente de la SEC, devant des parlementaires américains.

Dans les heures suivant le décrochage de Wall Street, des rumeurs avaient fait état d'une faute de frappe d'un courtier de la banque Citigroup, laquelle avait rapidement démenti.

En revanche, les regards se tournent vers le CME, le géant des marchés dérivés, et vers des produits financiers portant sur l'évolution de l'indice S&P 500, surnommés E-Mini.

La présidente de la SEC a expliqué que le décrochage de Wall Street avait été précédé d'une chute de 5% de ces produits, un mouvement qui s'est ensuite rapidement estompé.

Les contrats à terme sur cette indice boursier sont très suivis des investisseurs, qui s'appuient dessus pour établir leur stratégie boursière.

Selon le Wall Street Journal, le fonds spéculatif californien Universa Investments aurait ainsi effectué une transaction sur ces produits de 7,5 millions de dollars.

«L'élément déclencheur est peut-être intervenu sur le marché des contrats à terme (comme un ordre d'une taille exceptionnelle)», a reconnu Mme Schapiro. Mais «le fait que les cours des actions suivent les cours des contrats à termes n'explique pas ce qui aurait pu déclencher les mouvements» du marché, a-t-elle nuancé.