Le président américain Barack Obama a averti jeudi qu'il s'opposait à un amendement à la réforme de Wall Street déposé par les républicains et qui selon lui «détruit» et «affaiblit» les mesures de protection du consommateur prévues par la réforme.

Cette mesure en débat jeudi au Sénat américain instituerait une division chargée de la protection des consommateurs financiers au sein de la Compagnie fédérale d'assurance des dépôts bancaires américaine (FDIC), en lieu et place d'une agence indépendante de protection des consommateurs au sein de la banque centrale (Fed) proposée par les démocrates.

«Aujourd'hui, le Sénat examine un amendement républicain qui va détruire la protection du consommateur et qui est pire que le statu quo», a écrit M. Obama dans un communiqué.

Le président n'a pas menacé spécifiquement d'utiliser son droit de veto sur le projet de loi si l'amendement était adopté, mais il a affirmé qu'il n'autoriserait «pas des amendements comme celui-ci, écrits par les lobbyistes de Wall Street, à être approuvés».

De son côté, le sénateur démocrate Chris Dodd a fermement rejeté le projet d'amendement républicain jeudi devant ses collègues.

«La protection du consommateur doit être au coeur de cette réforme. Mais nous ne pourrons pas dire que nous avons bien travaillé si le dispositif de protection du consommateur ne joue pas son rôle. L'amendement républicain invalide la protection du consommateur», a martelé M. Dodd, le principal auteur du projet de loi de réforme.

Les élus pourraient se prononcer dès jeudi soir sur cet amendement.