Le président de la banque centrale des États-Unis (Fed), Ben Bernanke, a estimé mardi que la croissance ne suffirait pas à faire baisser le déficit budgétaire américain à un niveau acceptable, laissant entrevoir en des termes sibyllins des hausses d'impôts inéluctables.

«Aucune prévision crédible ne permet de penser que le futur rythme de croissance de l'économie américaine sera suffisant pour réduire le déficit sans que l'on modifie profondément la politique budgétaire», a déclaré M. Bernanke lors d'un discours à Washington.

«Il n'y a pas de lois plus simples que celles de l'arithmétique: pour que le budget soit viable, quel que soit le niveau de dépenses voulu, les recettes doivent être suffisantes pour soutenir ces dépenses à long terme», a ajouté M. Bernanke, selon le texte de son intervention remis à la presse.

«En même temps, la vitalité économique est améliorée lorsque les impôts ne sont pas excessifs et sont collectés grâce à un système efficace sur le plan économique, équitable et transparent», a estimé le chef de la Réserve fédérale.

«Il existe aujourd'hui un large consensus sur le fait que le Code des impôts américain ne satisfait pas ces critères et doit être réformé», a-t-il ajouté, appelant à une amélioration de l'efficacité économique de la collecte, de son équité et de sa transparence.