Les États-Unis devraient de nouveau créer plus d'emplois qu'ils n'en détruisent d'ici à la fin du printemps, estime le gouvernement américain dans une déposition présentée mardi au Congrès.

«Nous prévoyons que nous commencerons à voir une hausse de l'emploi d'ici à la fin du printemps», indiquent le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, le directeur du Budget, Peter Orszag, et Christina Romer, conseillère économique du président américain Barack Obama dans cette déposition commune.

Cette prévision est un peu moins optimiste que la dernière en date formulée par Mme Romer. Celle-ci avait estimé début février que le retour de la première économie mondiale à la création nette d'emplois aurait lieu «d'ici au printemps».

Les trois responsables du gouvernement rappellent leur pronostic selon lequel la croissance de l'emploi ne devrait pas être suffisante pour permettre «d'autres baisses substantielles du chômage cette année», après celle de 0,3 point ayant porté le taux de chômage à 9,7% en janvier, niveau auquel il est resté en février.

Comme de nombreux économistes, le gouvernement prévoit même que le taux remontera d'ici à la fin de l'année, à mesure que de nombreux chômeurs dits découragés (non pris en compte dans le calcul du chômage) se remettront à chercher du travail avec l'amélioration de la conjoncture.

Dans ses dernières prévisions publiées début février, le gouvernement table ainsi que le chômage atteindra 9,8% au quatrième trimestre, et 10,0% en moyenne sur l'ensemble de l'année.

«Bien que le rythme des pertes d'emplois ait ralenti de manière spectaculaire, la croissance de l'emploi n'a pas encore commencé», ajoute le texte de la déposition adressée à la Commission du budget de la Chambre basse, devant laquelle Mme Romer, et MM. Orszag et Geithner témoignaient mardi matin.

Leur déposition rappelle l'engagement pris par le gouvernement américain à réduire le déficit budgétaire après le record de plus de 1550 milliards de dollars (soit 10,6% du PIB) attendu pour l'exercice 2009-2010 (qui s'achèvera en septembre) du fait notamment des mesures de relance exceptionnelles mises en oeuvre pour soutenir la reprise entamée à l'été.

Le document redit à ce sujet que le passage du projet de réforme de la santé voulue par le président Barack Obama est essentiel à la maîtrise des coûts de santé. Sans une telle réforme, la hausse des coûts placera, selon eux, les États-Unis dans une situation budgétaire intenable à long terme.