Le président des États-Unis Barack Obama va formellement proposer mardi une législation instituant un fonds de 30 milliards de dollars pour aider les banques régionales à prêter aux petites et moyennes entreprises afin qu'elles embauchent, a annoncé la Maison-Blanche.

M. Obama devait détailler cette dernière action en date pour lutter contre le chômage, et dont le principe avait déjà été annoncé lors de son discours sur l'état de l'Union le 27 janvier, à l'occasion d'un court déplacement à Nashua.

Ce projet, qui devra être avalisé par le Congrès, prévoit que les 30 milliards de dollars viendront du plan de sauvetage des institutions financières. Il s'appliquerait aux petites banques régionales, dont les avoirs ne dépassent pas 10 milliards de dollars, selon la Maison-Blanche.

Le président, qui a affirmé lors de son discours sur l'état de l'Union que «l'emploi doit être notre premier centre d'intérêt en 2010», alors que le taux de chômage reste bloqué au niveau historiquement élevé de 10%, multiplie ces derniers jours les annonces de projets destinés à doper la reprise.

Il avait déjà effectué un déplacement vendredi à Baltimore pour annoncer de nouvelles exonérations fiscales destinées à encourager les embauches dans les PME, moteurs de la reprise de l'emploi.

La veille, il était en Floride pour évoquer un plan de développement de lignes de trains à grande vitesse, un des travaux d'infrastructures dont il espère des dizaines de milliers d'embauches.

Et le 22 janvier, il s'était rendu dans l'Ohio pour une séance de questions-réponses avec des Américains, exercice destiné à garder le contact avec ses concitoyens qu'il a renouvelé en Floride et auquel il devrait également sacrifier mardi dans le New Hampshire.

Le président a abordé sa deuxième année au pouvoir avec un capital politique amoindri à la suite de la perte le 19 janvier de la majorité qualifiée des démocrates au Sénat, ce qui permet aux républicains de bloquer l'adoption de législations. La réforme de la santé voulue par M. Obama en a fait les frais.

M. Obama doit en outre composer avec des élus du Congrès peu enclins à prendre des risques alors qu'ils essaient pour certains de se faire réélire en novembre, quand l'ensemble de la Chambre des représentants et le tiers du Sénat vont être renouvelés.

Coïncidence ou non, plusieurs des États visités ces deux dernières semaines par le président sont considérés comme cruciaux du point de vue électoral, dans la mesure où ils peuvent faire basculer la balance côté républicain ou démocrate lors de l'élection présidentielle.