Le secrétaire au Trésor des États-Unis, Timothy Geithner, témoignera le 27 janvier sur les conditions du renflouement de l'assureur AIG devant la Commission de contrôle et de réforme de l'État, a annoncé jeudi cette émanation de la Chambre des représentants américaine.

La commission veut entendre M. Geithner pour déterminer si la Banque de réserve fédérale de New York, branche régionale de la banque centrale qu'il dirigeait à l'époque du sauvetage d'AIG par l'État, a conseillé au groupe d'assurances de ne pas rendre publics «des détails clef sur les termes» de cette aide.

Elle a officiellement sommé mercredi la Fed de New York de lui transmettre tous les documents en sa possession afin de déterminer si des irrégularités ont été commises dans le but de cacher au public le fait qu'une grande partie des plus de 170 milliards de dollars mobilisés pour sauver AIG allait finalement atterrir dans les poches de banques comme Goldman Sachs (américaine), Société Générale (française) ou Deutsche Bank (allemande).

Une porte-parole du Trésor a affirmé samedi à l'AFP que M. Geithner n'avait joué aucun rôle dans les décisions examinées par la commission car il avait cessé de travailler sur des dossiers «ayant trait à des entreprises précises, comme AIG» à partir du 24 novembre, date à laquelle le président élu Barack Obama avait annoncé sa volonté d'en faire son secrétaire au Trésor.

«Je n'ai pas été impliqué dans ces décisions», a dit M. Geithner jeudi lors d'un entretien accordé à la télévision CNBC.

Il a répété que les pouvoirs publics n'avaient «pas eu le choix» au moment où AIG menaçait de faire faillite en septembre 2008, qu'ils avaient agi «du mieux possible», et qu'à partir du moment où la décision de renflouer l'assureur avait été prise, il fallait en accepter toutes les conséquences.

Au cours de cet entretien, le ministre a éludé une question sur son éventuelle démission, réclamée par plusieurs parlementaires républicains. «Cette décision revient au président», a-t-il dit.