Le président américain Barack Obama envisage de taxer les institutions financières ayant bénéficié du plan de sauvegarde des banques, a-t-on appris de source proche du dossier.

Cette taxe devrait être favorablement accueillie par l'opinion publique, alors que des banques renflouées par l'État n'ont toujours pas remboursé les aides perçues.

> Sophie Cousineau: Le ballon d'essai de la taxe sur les banques

Au coeur de la crise financière en 2008, l'administration américaine avait approuvé un plan de 700 milliards US pour renflouer les firmes en difficulté.

Selon une source au sein de l'administration, Barack Obama envisage de modifier la loi sur le plan de sauvegarde TARP (Troubled Asset Relief Program). Dans le cadre du TARP, adopté en 2008, le gouvernement doit récupérer les fonds investis, mais cinq ans après les renflouements. Le texte ne précise pas de quelle manière les sommes doivent être récupérées.

L'idée a été approuvée par Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, où des appels à l'instauration de bonus sur les banques ont été lancés. «Le Congrès examinera certainement toute proposition sérieuse de réduire le déficit et de récupérer des fonds du TARP pour les contribuables», a souligné un porte-parole de Mme Pelosi, Nadeam Elshami.

On ignore de quelle manière l'administration pourrait essayer de récupérer ces fonds, alors qu'une taxe pourrait être imposée y compris aux institutions financières ayant remboursé l'État.

Ces discussions surviennent alors que l'administration s'apprête à soumettre le mois prochain son projet de budget pour 2011.