Le président des États-Unis Barack Obama n'exclut pas de taxer davantage les banques qui ont été sauvées de la faillite par l'argent du contribuable, a indiqué lundi un haut responsable américain.

«Le président s'est engagé auprès des Américains à récupérer leurs investissements dans le secteur financier. Si nous avons fait de grands progrès pour recouvrer une grande partie de cet investissement, le président va proposer une façon d'en récupérer davantage, conformément à la loi», a indiqué à l'AFP ce responsable sous couvert de l'anonymat.

«L'une des possibilités est de taxer les institutions financières», a-t-il ajouté.

Le plan de recapitalisation des banques américaines mises à genoux par la crise des crédits «subprime», décidé par la précédente administration de George W. Bush et poursuivi par celle de M. Obama, s'élevait à 700 milliards de dollars.

Selon un rapport du Trésor au Congrès publié lundi, 545 de ces milliards ont été engagés, dont 372,62 ont été effectivement dépensés. Sur cette somme, 165,18 milliards ont été remboursés par les banques et 209,44 milliards restent donc dus à l'État.

Cette annonce intervient alors que le New York Times a annoncé dimanche que les grandes banques de Wall Street s'apprêtaient à verser des bonus faramineux à leurs employés, «malgré les appels à la retenue de Washington et l'irritation de l'opinion publique».

Citant des dirigeants de banques, le journal écrit que certaines rémunérations pourraient atteindre, «six, sept, voire huit chiffres» pour certaines personnes.