Un taux de chômage qui refuse de fléchir pourrait menacer la relance économique américaine en empêchant les consommateurs de rembourser leurs dettes et en freinant les dépenses des ménages, a prévenu mercredi le président de la Banque mondiale.

Selon Robert Zoellick, il est probable que le taux de chômage des États-Unis - qui a bondi à 10,2% en octobre, son niveau le plus élevé en 26 ans - demeure élevé en 2010.

Il estime que les banques continueront à être handicapées par de mauvais prêts, quand les consommateurs seront incapables de rembourser leurs hypothèques, leurs prêts personnels ou encore le solde de leur carte de crédit.

Les mesures gouvernementales continueront à alimenter la croissance jusqu'au milieu de l'année, a ajouté M. Zoellick. Ensuite, il reviendra aux consommateurs et aux entreprises de prendre la relève.

Il se demande d'où proviendra la demande si le taux de chômage demeure élevé et que les consommateurs sont affairés à renflouer leurs épargnes et à rembourser leurs dettes.

M. Zoellick estime que les gouvernements devraient mener à terme les programmes de relance déjà en place, mais attendre avant d'en lancer de nouveaux.