Montres, bijoux et clubs de golf: quelque deux cents objets personnels du financier escroc Bernard Madoff et son épouse seront proposés samedi à New York dans le cadre d'une vente aux enchères judiciaire.

Parmi six cents lots au total, la vente des objets de Bernard et Ruth Madoff devrait rapporter au minimum 480 000 dollars, selon les estimations basses de la maison d'enchères Gaston and Sheehan, qui a annoncé sur son site que la vente se tiendrait à partir de 10h00 dans un hôtel de la ville.

Le financier qui a fait perdre à des milliers d'investisseurs 21,2 milliards de dollars -montant des pertes réelles, sans tenir compte des intérêts promis- avait un faible pour les montres: le catalogue comprend une vingtaine de montres de luxe, des Rolex estimées jusqu'à 75 000 dollars, une Blancpain, une Patek Philippe à cadran en platine, une Audemars Piguet, des Cartier.

Viennent ensuite des ceintures en crocodile, des boutons de manchette, d'innombrables clubs et sacs de golf, jusqu'à un blouson de satin bleu ciel portant le nom de l'équipe de base-ball favorite de Bernard Madoff, «NY Mets», en orange.

Son épouse Ruth préférait bijoux, fourrures et sacs, et les enchérisseurs pourront trouver quelques paires de boucles d'oreille en diamants, des sacs Hermès, Prada, Chanel ou Vuitton, des perles et des colliers.

Les oeuvres d'art n'étaient visiblement pas la passion du couple: quelques photos et lithographies sont évaluées entre 70 et 200 dollars l'une, et un héron en bois pourrait trouver preneur entre 25 et 28 dollars.

Le liquidateur judiciaire Irving Picard, chargé de trouver de l'argent pour indemniser les victimes, a déjà vendu une résidence secondaire des Madoff à Montauk (Etat de New York) pour un peu plus de 8 millions de dollars. Il a mis en vente le luxueux appartement que le couple possédait à Manhattan et une maison à Palm Beach (Floride).

Bernard Madoff, 71 ans, a été condamné en juin dernier à 150 ans de prison après avoir reconnu avoir monté pendant trois décennies une escroquerie massive, et n'avoir jamais investi un centime des milliards qui lui avaient été confiés.