La compétitivité internationale des entreprises américaines va sortir renforcée de la réforme du système de santé, a affirmé mercredi à Washington le représentant américain au Commerce extérieur (USTR) Ron Kirk.

«Ce n'est pas seulement un impératif de santé (...) Je crois que c'est une bonne partie de notre stratégie pour le commerce extérieur», a-t-il déclaré dans un discours lors d'une conférence sur les exportations des États-Unis.

«Je pense que dans de telles circonstances, les entreprises et les travailleurs américains ne peuvent continuer de supporter le poids du coût critique de hausses garanties dans le prix de notre structure de santé», a-t-il poursuivi.

Il a souligné l'importance des petites et moyennes entreprises pour accroître les exportations des États-Unis. Quelque 97% des entreprises exportatrices aux États-Unis sont des PME, mais seulement 1% des PME américaines exportent, a relevé M. Kirk.

Or, ces entreprises sont les plus sensibles aux coûts de santé et de l'assurance maladie de leurs salariés, a estimé l'USTR.

«Aucune famille ne devrait être expulsée de son logement, aucune entreprise ne devrait être ruinée parce que quelqu'un tombe malade, en Amérique», a expliqué M. Kirk.

Le projet du président américain Barack Obama prévoit de mettre en place un système public d'assurance santé qui serait en concurrence avec les assurances privées, un point âprement discuté au Congrès.

La Chambre des représentants américaine pourrait voter dès samedi sur la réforme, a-t-on appris mercredi auprès de la Chambre. Au Sénat, le processus est moins avancé, le vote étant envisagé par certains parlementaires en 2010 seulement.