Les frais imposés en 2008 par les banques américaines à leurs clients au titre de pénalités pour retrait d'argent ou pour achats à découvert ont augmenté de 35% par rapport à l'année précédente, selon une étude publiée mardi qui dénonce l'explosion de ces frais bancaires.

Aux États-Unis, la plupart des banques imposent une pénalité de 34$ en moyenne à leurs clients lorsque ceux-ci retirent de l'argent ou effectuent des achats par carte bancaire et qu'ils sont à découvert.

À la différence de l'agio, cette pénalité est forfaitaire. Que la dépense ou le retrait soit de 5 ou 50$, la somme prélevée par la banque est la même. Elle intervient à chaque transaction réalisée à découvert, même dans une seule et même journée.

Souvent, les clients n'ont pas la possibilité de bloquer une transaction ou un retrait lorsque leur compte est vide.

«Généralement, les frais de découvert ne sont pas générés par des chèques, mais par des transactions de cartes de débit et des retraits bancaires qui pourraient facilement être bloqués (lorsque les clients sont à découvert) sans qu'il y ait besoin de facturer quoi que ce soit», explique le Center for Responsible Lending dans cette étude qui révèle qu'en 2008 ces frais se sont montés à 24 milliards de dollars et qu'ils pourraient atteindre 27 milliards en 2009.

«C'est très pernicieux, car souvent les transactions incriminées sont bien inférieures aux frais appliqués», ajoutent les auteurs de l'étude.

Quelque 51 millions de titulaires de comptes aux États-Unis se voient ainsi facturer des pénalités au moins une fois dans l'année, et cinq fois ou plus dans l'année pour 27 millions d'entre eux.

Un projet de loi déposé au Congrès demande aux banques de réviser leurs politiques.