L'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires, la FDIC, dont les finances ont été largement entamées par une succession de faillites, est prête à demander aux grandes banques des États-Unis de lui prêter des fonds, affirme mardi le New York Times.

Selon le quotidien, les responsables de la FDIC «examinent sérieusement un projet pour se faire prêter par les banques en bonne santé du pays des milliards de dollars pour sauver le fonds de garantie qui protège les dépôts bancaires».

La FDIC ne reçoit pas d'argent de l'État fédéral et est uniquement financée par les commissions des banques au profit desquelles elle assure les 250 000 premiers dollars de chaque épargnant.

Mais ses réserves ont été mises à mal par les 94 faillites de banques déjà intervenues cette année aux États-Unis, s'ajoutant aux 25 de 2008. Elle prévoit que les faillites de l'année coûteront 32 milliards de dollars à son fonds d'assurance.

Le New York Times souligne que si la FDIC a la possibilité de réclamer à l'État fédéral de la renflouer, cette possibilité est «exclue» par sa présidente Sheila Bair.

Mme Bair, une républicaine, est vigoureusement opposée au secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, sur plusieurs aspects de son projet de régulation financière, en particulier la création d'un grand régulateur du système financier chargé de surveiller les plus grandes institutions.

D'après le journal, «les banques et leurs lobbyistes aiment l'idée» de prêter à la FDIC les sommes nécessaires, bien plus qu'un renflouement par le Trésor ou qu'une augmentation généralisée des commissions payées par les banques pour faire assurer les dépôts.