La banque américaine Citigroup examine les moyens de réduire la participation que le gouvernement a prise à son capital, à hauteur de près de 34%, mais ces discussions en sont à un stade préliminaire, selon divers médias américains.

Cela fait moins d'une semaine que cette prise de participation a été finalisée, et déjà la banque voudrait se débarrasser de cette encombrante présence à son capital, consécutive à la conversion de titres préférentiels en actions ordinaires.

Cette opération avait été une pierre angulaire du soutien apporté par les autorités fédérales à l'ex-numéro un mondial de la finance pour lui éviter la débâcle.

Citigroup a été renfloué à hauteur de 45 milliards de dollars par l'État fédéral depuis l'automne dernier grâce à plusieurs opérations de soutien des autorités, qui se sont notamment portées garantes sur la somme colossale de 300 milliards de dollars d'actifs du groupe.

Mardi une porte-parole de la banque interrogée par l'AFP a refusé de commenter les informations circulant à ce sujet, alors que selon le Wall Street Journal, l'établissement se préparerait à lancer une augmentation de capital de 5 milliards de dollars pour financer le rachat au moins partiel de la participation gouvernementale.

L'opération, qui pourrait coïncider avec la vente d'actions détenues par le Trésor, pourrait avoir lieu avant la fin de l'année, selon le quotidien.

Interrogée sur la chaîne de télévision CNBC, une analyste vedette, Meredith Whitney, a exprimé un certain scepticisme sur la capacité de Citigroup à racheter les parts gouvernementales, en raison de la dévalorisation des actifs que le groupe bancaire pourrait chercher à mettre en vente pour financer l'opération.

«Banamex est un gros actif intéressant, mais ça aussi ça a perdu de la valeur», a souligné Mme Whitney.

Selon l'agence DowJones Newswires, Citigroup se préparerait par ailleurs à lancer mardi une émission d'obligations garanties par le Fonds de garantie des dépôts bancaires (FDIC).

Lors d'un entretien lundi sur Bloomberg Television, le président du conseil d'administration de Citigroup, Richard Parsons, avait dit avoir «toute confiance que Citi pourra sortir du plan de sauvetage du système financier, et donner aux contribuables américains un bon retour» sur investissement.

«Je ne peux pas fixer un échéancier, mais je suis sûr qu'on y arrivera», avait-il ajouté.

L'action Citigroup perdait 3,76% à 4,35 dollars vers 10h mardi.