La banque centrale américaine, qui se réunit demain et mercredi pour discuter de ses mesures d'aide à l'économie, se retrouve dans une position plus confortable, avec une conjoncture qui donne raison à sa politique et à ses prévisions.

Habitué à devoir peser ses mots pour ne pas enfoncer plus encore la première économie mondiale dans la récession, le Comité de politique monétaire (FOMC) de la Réserve fédérale a désormais la tâche d'aider la reprise.

 

Sans surprise, son taux directeur devrait rester une nouvelle fois inchangé. Il est depuis décembre compris dans une fourchette de 0 à 0,25%, et le président de la Fed, Ben Bernanke, s'est engagé fin juillet devant le Congrès à l'y maintenir «pendant une longue période».

Les analystes de Barclays prévoient que le Comité «fasse part d'un optimisme accru quant à la possibilité que la croissance économique devienne positive au second semestre».

Plus audacieux peut-être, M. Bernanke a tâché, face à des caméras de télévision fin juillet, une première pour un président de la Fed, de convaincre des citoyens ordinaires que son institution avait pris les bonnes mesures, malgré leur coût vertigineux.

Et depuis la dernière réunion de la Fed fin juin, les statistiques lui donnent raison. Le PIB du deuxième trimestre, en recul de 1% en rythme annuel, a été moins mauvais que prévu. Et le marché du travail a connu une mince éclaircie, avec une baisse inattendue du taux de chômage à 9,4% en juillet.

«Ce sera intéressant de voir ce que la Fed a à dire sur la conjoncture. S'ils sont un peu plus positifs, ou un peu moins négatifs, alors ils pourraient commencer le processus de faire savoir aux marchés qu'un changement de politique arrive», souligne l'économiste Joel Naroff.