Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux États-Unis a enregistré une forte hausse lors de la semaine achevée le 18 juillet, comme l'attendaient les économistes, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail.

En données corrigées des variations saisonnières, ces demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont fait un bond à 554 000, contre 524 000 la semaine précédente (chiffre révisé). Les analystes avaient anticipé cette hausse, puisqu'ils tablaient sur 557 000 dossiers déposés. «C'est la troisième ou quatrième semaine de forte volatilité dans notre série statistique», a relativisé un membre de la division statistique du département du Travail, à l'occasion de la publication de ces chiffres.

Sur les trois semaines précédentes, le nombre d'inscriptions avait chuté de 106 000 au total.

Après un tel plongeon, Marie-Pierre Ripert, de Natixis, a vu dans cette remontée limitée à 30 000 seulement le signe d'une «amélioration du marché du travail».

Le ministère avait attribué ce mouvement de baisse sans précédent à l'inadaptation de la correction des variations saisonnières, les licenciements habituels de début juillet dans l'industrie s'étant produits beaucoup plus tôt cette année avec le dépôt de bilan des constructeurs automobiles Chrysler et General Motors.

Les économistes s'attendent à ce que les inscriptions remontent également la semaine prochaine.

D'après Ian Shepherdson, de High Frequency Economics, «elles se redirigeront probablement vers un niveau au-delà de 600 000, le temps de se stabiliser dans les quelques semaines à venir».

En moyenne sur quatre semaines, chiffre normalement plus représentatif d'une tendance, le nombre d'inscriptions hebdomadaires a reculé par rapport à la semaine précédente, à 566 000, contre 585 000.

Pour Andrew Gledhill, de Moody's Economy.com, «en mettant de côté la volatilité des chiffres, il apparaît que les licenciements ont ralenti, mais l'embauche reste un souci de premier ordre», citant d'autres statistiques qui prouvent que les employeurs restent très réticents à prendre de nouveaux salariés.

À la date du 11 juillet, les chômeurs indemnisés représentaient 4,7% de la population active, un taux stable par rapport à une semaine plus tôt. Les États-Unis comptaient alors 6,225 millions de chômeurs indemnisés, contre 6,313 millions la semaine précédente.

Certains économistes soulignent que cette baisse est en partie due à l'expiration des allocations chômage pour de nombreux Américains.