Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux États-Unis a connu une forte hausse au cours de la semaine achevée le 9 mai, marquée par des licenciements dans l'automobile, a annoncé jeudi le département du Travail.

En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de demandes hebdomadaires d'allocation chômage a grimpé à 637 000, contre 605 000 la semaine précédente (chiffre révisé), une augmentation bien plus marquée que celle anticipée par les économistes, qui tablaient sur 610 000.

La hausse vient «des Etats et des salariés de l'automobile», a expliqué à la presse un membre de la division statistique du département du Travail à l'occasion de la publication de ces chiffres.

Selon lui, «c'est la semaine où nous avons pu voir en particulier des licenciements de la part d'entreprises comme Chrysler», qui a déposé le bilan le 30 avril puis arrêté la plupart de ses sites de production, aggravant les difficultés de ses fournisseurs.

Cet indicateur économique a montré ces dernières semaines une tendance erratique, alimentant le débat sur la stabilisation ou non des suppressions d'emplois. Il avait connu un pic à 674 000 demandes la dernière semaine de mars.

Mais depuis le début de la récession aux États-Unis en décembre 2007, il n'a jamais baissé plus de deux semaines de suite.

En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions au chômage est reparti à la hausse après quatre semaines consécutives de baisse, pour remonter à 630.500.

Le nombre de chômeurs indemnisés ne décroît toujours pas. Au 2 mai, il a battu un record historique, à 6,560 millions. Le taux d'actifs touchant des allocations chômage atteignait 4,9%, en hausse de 0,1 point par rapport à une semaine plus tôt.