L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture dans les six mois à venir, a continué de baisser en mars, avec un recul de 0,3% par rapport au mois précédent, a indiqué lundi le Conference Board.

La baisse de cet indice est légèrement supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un recul de 0,2%, et à son repli du mois précédent, qui n'a finalement été que de 0,2% (chiffre corrigé en baisse de 0,2 point).

L'indice n'a pas progressé une seule fois au cours des neuf derniers mois, note le Conference Board, estimant qu'il a finalement baissé de 0,2% en janvier, alors qu'il calculait jusque-là une hausse de 0,1%.

«La récession pourrait continuer tout au long de l'été, mais son intensité va baisser», écrit cet institut de conjoncture privé.

«Il y a quelques signes épars d'amélioration de l'économie en avril, mais l'indice composite et la plupart de ses composantes sont toujours orientés à la baisse», ajoute-t-il.

Parmi celles-ci, seules celles mesurant la masse monétaire, l'écart de taux entre les obligations du Trésor américain à 10 ans et le taux interbancaire au jour le jour, et la confiance des consommateurs, ont eu un effet positif, alors que la Bourse et le nombre de permis de construire délivrés ont été les deux causes principales de sa baisse.

L'indice composite du Conference Board «prouve le bien-fondé de l'opinion selon laquelle la récession ne se renforce plus», estime Michael Bratus, économiste de Moody's Economy.com.

M. Bratus prévient néanmoins que le temps «peut être long» entre le moment où cet indice atteint son plus bas et le retour de la croissance.

L'appréciation du Conference Board concorde avec les conclusions des 54 économistes participant à l'enquête mensuelle de conjoncture publiée par le Wall Street Journal. Selon la dernière livraison de cette étude, ceux-ci estiment que la récession entamée aux États-Unis en décembre 2007 prendra fin en septembre.

Dennis Lockhart, un des dirigeants de la Réserve fédérale, a émis un avis assez semblable la semaine dernière en déclarant s'attendre à une reprise «lente et timide» de l'économie américaine «dès le troisième trimestre».