Le président des États-Unis, Barack Obama, demande aux constructeurs automobiles General Motors et Chrysler de déposer d'ici peu de nouveaux plans de restructuration, leur fournissant temporairement du capital pour survivre.

M. Obama limite le financement de General Motors aux prochains 60 jours en attendant le dépôt d'un plan.Pour sa part, Chrysler a 30 jours pour s'entendre avec le constructeur italien Fiat pour que ce dernier y prenne une participation ou le contrôle. Si le partenariat s'officialise, l'État pourra allonger 6 milliards de dollars US de prêts à Chrysler.

Le président annonce aussi une série de mesures incitatives pour faciliter l'achat de voitures. Le gouvernement américain assure que les garanties des fabricants seront honorées et que les consommateurs pourront déduire les taxes de vente et d'accise de leur bilan fiscal.

Washington a élaboré son plan en consultant le Canada et le Mexique, qui soutiennent son approche.

D'ailleurs, le ministre canadien de l'industrie, Tony Clement, ainsi que son collègue des Finances, Jim Flaherty, prévoient de faire une annonce au sujet du secteur automobile plus tard lundi.

Par contre, il envisage l'utilisation de la loi sur les faillites à titre de mesure pour que General Motors et Chrysler se restructurent.

Barack Obama a fait savoir que des «erreurs de direction» expliquent les déboires de l'industrie mais qu'il n'est pas question de la laisser dériver.

«Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas et nous ne laisserons pas disparaître notre industrie automobile, a promis lundi le président en présentant son plan à la Maison-Blanche son plan de sauvetage du secteur. Ce secteur est comme aucun autre un emblème de l'esprit américain et un symbole passé comme avenir de la réussite de l'Amérique».

Il a cependant averti qu'«il y a des emplois qui ne pourront être sauvés et des usines qui ne rouvriront pas» et que «des choix difficiles» devront être faits.

Avec Agence France-Presse et Associated Press