Le FBI fonctionne à pleine capacité pour enquêter sur les plus de 2000 cas de fraudes et corruptions dans les entreprises, malgré le transfert de dizaines de personnels sur ce sujet, a expliqué mercredi Robert Mueller, le directeur de la police fédérale américaine au Sénat.

   Auditionné par la commission des Affaires judiciaires du Sénat dans le cadre d'un examen général des pratiques de cette agence très critiquée depuis le 11 septembre 2001, M. Mueller a assuré que «plus de 250 agents sont assignés aux enquêtes sur les escroqueries aux emprunts immobiliers et tout ce qui en découle» en 2009 contre seulement 120 en 2007.

   «Notre charge d'enquêtes sur les fraudes immobilières a plus que doublé en trois ans, de 700 affaires à plus de 2000», de 2006 à 2009, a-t-il poursuivi, selon le texte de son discours obtenu par l'AFP.

   «En outre, plus de 566 enquêtes sont ouvertes sur des escroqueries au sein des entreprises, dont des dossiers directement liés à l'actuelle crise financière», a ajouté M. Mueller.

   «Ces enquêtes font que le FBI travaille à flux tendu», a-t-il regretté, rappelant que la police fédérale avait opéré des transferts de moyens entre les différents programmes.

   Le directeur de la police fédérale a expliqué que les rapports des institutions financières sur les activités suspectes (SAR) montraient «une augmentation importante des affaires d'escroqueries aux emprunts immobiliers». Il a cité 63 173 affaires rapportées en 2008, en augmentation de 36%, et 28 873 déjà mises au jour en 2009.

   Ces rapports font état d'un milliard et demi de dollars de pertes pour seulement 7% des affaires en 2008.

   

   Parallèlement, a précisé M. Mueller, le FBI enquête sur 2500 dossiers de corruption publique, soit 58% de plus qu'en 2003.

   

   Le FBI utilise des «méthodes sophistiquées» comme des opérations d'infiltration ou des écoutes électroniques, «pour recueillir des preuves mais aussi permettre des arrestations en flagrant délit, et réduire ainsi les pertes financières pour les particuliers et les entreprises.