Le président Barack Obama souhaite réduire de moitié le colossal déficit budgétaire américain d'ici la fin de son premier mandat dans quatre ans, a-t-on appris samedi auprès d'un responsable de l'administration.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, le président Obama a l'intention de revoir à la baisse les dépenses consacrées à la guerre en Irak, d'augmenter les impôts payés par les contribuables les plus riches et rationaliser le fonctionnement de l'Etat, a précisé ce responsable ayant requis l'anonymat.

A son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama a hérité de son prédécesseur George W. Bush un déficit budgétaire gigantesque de quelque 1 300 milliards de dollars.

Dans son premier projet de loi de finance pour l'année fiscale 2010 débutant le 1er octobre prochain, le président Obama table sur un déficit budgétaire ramené à 533 milliards de dollars d'ici 2013, soit 3% du PIB (produit intérieur brut), contre 9,2% actuellement.

La semaine prochaine, Barack Obama devrait développer les grandes lignes de ses orientations budgétaires à deux occasions: lundi lors d'un sommet consacré à la politique fiscale à la Maison Blanche, puis mardi soir lors de son premier discours devant le Congrès.

Le président doit transmettre jeudi au Congrès sa proposition de budget pour 2010 ou, au moins, ses grandes lignes, une semaine à peine après avoir promulgué le plan de relance économique de 787 milliards de dollars approuvé par les deux chambres.

Le premier poste d'économie sera la guerre en Irak. Lors de sa campagne électorale et encore récemment, Barack Obama s'est engagé à retirer d'Irak la plupart des troupes de combat américaines dans les 16 mois suivant sa prise de fonction, soit au printemps 2010.

Le président américain a également prévenu qu'il ne reconduirait pas pour les contribuables les plus aisés - gagnant plus de 250 000 dollars par an - les réductions d'impôts accordées par l'administration Bush et courant jusqu'en 2011.

Il a aussi promis de réduire les dépenses de l'Etat en améliorant l'efficacité des services gouvernementaux et en supprimant des programmes fédéraux coûteux n'ayant pas fait la preuve de leur utilité.